VIDEO. Arcade Fire, Gorillaz... La chanson politique fait son retour «grâce» à Trump
MUSIQUE•Si aucun chanteur ou groupe connu n'a voulu chanter à son investiture, Donald Trump n'en inspire pas moins les artistes stars et engagés...V. J. avec AFP
Arcade Fire, Gorillaz, Fiona Apple… Quelle affiche pour Donald Trump. Pour son investiture ? Ah non, pas du tout. S’il a prêté serment vendredi et promis de « rendre sa grandeur à l’Amérique », le nouveau président a aussi contribué, malgré lui, à un renouveau de la chanson politique d’opposition. Le jour de son investiture, deux groupes et pas n’importe lesquels, ont ainsi dégainé un nouveau single, après plusieurs années de silence.
D’un côté, Arcade Fire avec I Give You Power, featuring l’ancienne militante des droits civiques Mavis Staples et dont les profits seront redonnés à l’association de défense des libertés individuelles. Et de l’autre, Gorillaz, toujours mené par Damon Albarn et avec la complicité du chanteur Benjamin Clementine, pour le très parlant Hallelujah Money.
« No Trump ! No KKK ! No Fascist USA ! »
Ils ne sont pas les seuls. Le rappeur Joey Bada$$ a marqué l’investiture de Trump avec Land of the Free, qui évoque les inégalités raciales aux Etats-Unis après le départ du premier président noir, tandis que le DJ Moby a profité de l’occasion pour sortir une nouvelle vidéo, très engagée, de son titre Erupt and Matter.
Fiona Apple, elle, s’est fendue d’une courte chanson, Tiny Hands, dont le refrain « We don’t want your tiny hands/Anywhere near our underpants » fait référence à la moquerie de Marco Rubio sur la petite taille des mains du milliardaire et s’est imposée comme slogan lors de la Marche des femmes anti-Trump.
Déjà lors de l’élection de Trump en novembre, Green Day scandait « No Trump ! No KKK ! No Fascist USA ! » sur la scène des American Music Awards. Le ton, ou plutôt le son, de la présidence Trump est donné.