VIDEO. En attendant le Festival d'Angoulême, la leçon de dessin de Martin Veyron
BD•Des dessinateurs dont l’album est en sélection officielle à Angoulême présentent un de leurs personnages mythiques. Aujourd’hui, Martin Veyron et son moujik Pacôme…Olivier Mimran
Publié en janvier 2016, le dernier album de Martin Veyron, Ce qu’il faut de terre à l’homme, est un récit inspiré d’une nouvelle de Léon Tolstoï dénonçant la cupidité des hommes. À l’invitation de 20 Minutes, le Grand Prix d’Angoulême 2001 explique comment dessiner son héros, le moujik Pacôme.
Montage (accéléré) d’une vidéo diffusée en live sur la page Facebook de "20Minutes".
Délaissant Bernard Lermite, le flegmatique personnage qui, dès 1977, lui a permis de rencontrer le succès, Martin Veyron s’essaie pour la première fois à l’adaptation d’une œuvre littéraire… Un pari gagnant puisque Ce qu’il faut de terre à l’homme compte dans la sélection officielle du prochain Festival de la BD d’Angoulême. À 66 ans, l’auteur de L’amour-propre, Cru bourgeois, Caca rente, etc. garde pourtant la tête froide : « C’est très agréable de voir son travail en lice pour un Fauve [les récompenses du festival, NDLR], mais le plus intéressant est que ça offre une nouvelle visibilité publique à un album sorti il y a près d’un an. »
© M. Veyron & Dargaud 2016
Ce qu’il faut de terre à l’homme s’articule autour du personnage de Pacôme, un paysan sibérien de la fin du 19e siècle qui vit modestement auprès de sa femme et de son fils. Lorsque la Barynia, une riche propriétaire terrienne voisine, annonce qu’elle vend des parcelles, l’ambitieux Pacôme décide de s’en porter acquéreur… Sobrement mais efficacement adaptée, cette fable universelle et intemporelle, quoiqu’assez sombre, est traversée de fulgurances humoristiques bienvenues. Du moins jusqu’à son dénouement, tragique.
Ce qu’il faut de terre à l’homme, de Martin Veyron - éditions Dargaud, 19,99 euros
Festival International de la BD d’Angoulême, du 26 au 29 janvier 2017