CINEMAAprès «Rabbi Jacqueline», on imagine le scénar' de «Ni l'aile ni la cuisse»

Après «Rabbi Jacqueline», on imagine le scénario de «Ni l'aile ni la cuisse» et «Ubernatus»

CINEMAEt si, après « Rabbi Jacob », « L’aile ou la cuisse », « La grande vadrouille » et « Hibernatus » avaient à leur tour droit à leur suite ?….
Fabien Randanne

F.R.

Après Rabbi Jacob, place à… Rabbi Jacqueline. Danielle Thompson a annoncé jeudi qu’elle préparait une suite au film culte signé par son père, Gérard Oury, il y a plus de quarante ans. « L’idée de départ est de voir ce que sont devenus les enfants et petits-enfants de Victor Pivert, Salomon et Slimane. Mais l’axe du récit ne sera pas l’antisémitisme, il faut absolument qu’on se libère des péripéties de 1973 et qu’on ancre la suite dans la réalité sociale de 2017 », a confié la réalisatrice au Point. 20 Minutes s’est amusé à échafauder des scénarios pour d’éventuelles suites de la comédie française et qui feraient référence à l’actu…

  • « Ni l’aile, ni la cuisse »

La suite de… L’Aile ou la cuisse qui met en scène Charles Duchemin (Louis de Funès), directeur du prestigieux guide gastronomique portant son nom, dans sa bataille contre Jacques Tricatel (Julien Guiomar), apôtre de la malbouffe. On y voit aussi son fils Gérard (Coluche) qui n’a pas l’intention de reprendre le flambeau de la critique culinaire et joue en cachette les clowns dans un cirque…

La critique en avant-première : Cindy Duchemin (Mélanie Laurent surprenante à contre-emploi dans un rôle comique), fille de Gérard (« incarné » par un hologramme de Coluche, magie du 7e art), est « influenceuse gastro » sur Instagram (#foodporn). Elle déploie des stratagèmes plus cocasses les uns que les autres (il ne faut pas louper la scène hilarante dans laquelle elle substitue des cubes de tofu à des dés de féta) pour cacher à sa famille dévoreuse de viande qu’elle est vegan. Spoiler : après avoir réussi à faire fermer tous les abattoirs Tricatel du territoire avec l’aide d’Elise Lucet (clin d’œil au film d’origine : Philippe Bouvard a été casté dans le rôle de la journaliste), elle assume son régime alimentaire devant ses proches en partageant avec eux une grande assiettée de quinoa. Une conclusion filmée et montée comme une story Snapchat. Il fallait y penser.

  • « La gran2 vadrouille »

La suite de… La grande vadrouille. En 1942, Augustin Bouvet (Bourvil) et Stanislas LeFort (Louis de Funès) aident trois aviateurs britanniques, qui ont atterri en parachute dans les alentours de Paris, à atteindre la zone libre.

La critique en avant-première : En 2022, Augustin Bouvet (Kev Adams) et Stanislas LeFort (Norman Thavaud), prénommés ainsi en hommage à leurs aïeux héros de la résistance, aident trois aviateurs britanniques, parachutés dans des Airbnb de Paris, à atteindre la Dordogne. Cette comédie paresseuse sur le Brexit manque cruellement d’enjeux et le parallèle entre les conséquences de la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE et la France sous l’Occupation met quand même, il faut bien le dire, un peu mal à l’aise. Le gag de la religieuse qui conduit un autocar à toute berzingue est aussi lourdingue que le placement de produit pour les « bus Macron » est évident.

  • Ubernatus

La suite de… Hibernatus. Paul Fournier, naufragé en 1905 est retrouvé soixante-cinq ans plus tard au Groenland. Piégé dans un bloc de glace, son corps a été parfaitement conservé et le jeune homme de 25 ans est… toujours vivant. Il va alors faire la rencontre de ses descendants.

La critique en avant-première : Jean-Paul Fournier, naufragé en 1952 est retrouvé soixante-cinq ans plus tard au Groenland. Piégé dans un bloc de glace, son corps a été parfaitement conservé et le jeune homme de 25 ans est… toujours vivant. Il va alors faire la rencontre de ses descendants. L’originalité de ce qui est non pas tant une suite qu’un remake repose dans l’annihilation de tout effet comique puisque le scénario part du postulat qu’entre la France de Vincent Auriol et celle de François Fillon, rien n’a changé. Un pitch qui, dès l’annonce de la mise en chantier du film, a suscité bien des remous, certains détracteurs hurlant au « projet gauchiasse ». Il faut dire que demander à François Hollande de reprendre le rôle tenu par de Funès dans le film original – l’ex-chef de l’État fait ici ses premiers pas en tant qu’acteur depuis sa mise en retrait de la vie politique – peut passer aux yeux de certains pour une pure provocation. Quant au titre – Ubernatus – on ne peut que déplorer que le naming, jusqu’ici réservé aux stades de foot, sévisse désormais au cinéma et cela d’autant plus qu’il n’y a pas l’ombre d’un VTC dans le film.