Halloween: Envie de bien flipper? Voici notre guide des films d’horreur méconnus
PLATEAU-TÉLÉ•Il ne vous reste qu’à préparer le pop-corn et à piocher dans la liste que vous propose 20 Minutes…Clio Weickert, Vincent Julé et Fabien Randanne
Pendant que les vampires miniatures et autres petits monstres feront du porte à porte en quête de bonbons, les plus grands profiteront sans doute d’ pour enchaîner les Pour changer un peu des éternelles sagas Vendredi 13, Freddy ou Scream, 20 Minutes vous a concocté une liste de suggestions avec des œuvres un peu moins connues – mais toutes vivement recommandables !
Si vous avez faim de gore… Society (Brian Yuzna, 1989)
Le pitch : Bill vit avec sa famille à Beverly Hills, mais sa vie est gâchée par les horribles cauchemars qu’il fait toutes les nuits. Il vire parano : et si ses proches n’étaient pas ce qu’il croit…
A voir parce que : Vous n’oublierez pas de sitôt son final – dont on se gardera bien de révéler le contenu. L’humour de Society aide à contrebalancer les haut-le-cœur, mais cette farce corrosive qui n’épargne pas les nantis n’est clairement pas à conseiller aux âmes sensibles.
Regardez aussi : 2000 Maniacs (1964), parce que son auteur, Herschell Gordon Lewis, qui a inventé le splatter (le cinéma qui tâche) ; Braindead (Peter Jackson, 1992), parce que sa conclusion impliquant une tondeuse à gazon éclate le budget « fausse hémoglobine » de tous les autres films…
Si vous êtes plutôt thriller… Les Frissons de l’angoisse (Dario Argento, 1975)
Le pitch : Témoin d’un meurtre à Rome, Marcus Daly décide de mener son enquête. Il est convaincu qu’un détail lui a échappé. Mais lequel ?
A voir parce que : Dario Argento, le maître de l’horreur italienne, a contribué à donner ses lettres de noblesses au cinéma de genre transalpin dans les années 1970. Il affectionne les scènes de crimes particulièrement cruelles et perverses et ses Frissons de l’angoisse entretiennent le suspense jusqu’au bout. Le réalisateur donne de sa personne : les mains gantées de cuir qui apparaissent à l’écran sont les siennes.
Regardez aussi : Ténèbres (1982), un autre Dario Argento au final complètement dingue. Mort un dimanche de pluie (Joël Santoni, 1986), un thriller français quasi oublié avec une Dominique Lavanant flippante (si, si)…
Si vous êtes branché Made in France… Martyrs (Pascal Laugier, 2008)
Le pitch : Victime d’un kidnapping durant son enfance et marquée à jamais par des mois de sévices, Lucie décide, quinze ans après, de se lancer à la recherche de ses ravisseurs. Mais alors qu’elle retrouve l’un d’entre eux, la jeune femme réalise très vite que son calvaire est loin d’être fini…
A voir parce que : L’histoire est déroutante et dérangeante à souhait. Et puis, à mi-parcours, la situation prend un tournant imprévisible (un million de dollars que vous ne devinerez jamais). Mylène Jampanoï est flippante dans la peau d’une grande traumatisée. Les curieux pourront aussi y voir Xavier Dolan mourir, ses détracteurs vont adorer.
Regardez aussi : Très actif dans les années 2000 et disparu depuis, le label n’a pas abrité que des chefs-d’œuvre (euphémisme), mais il est bon de rappeler aussi le cannibale Trouble Every Day (Claire Denis, 2001) et le jusque-boutiste d’A l’intérieur (Julien Maury et Alexandre Bustillo, 2007), tous deux avec Béatrice Dalle. Côté classiques, le sublime Les Yeux sans visage (Georges Franju, 1960) est une valeur sûre.
Si vous aimez frissonner à deux… The Loved Ones (Sean Byrne, 2010)
Le pitch : Sollicité par Lola pour l’accompagner au bal de promo du lycée, Brent décline gentiment l’invitation. Mais une nuit passée en compagnie de la jeune femme et de son père un brin taré, va vite lui faire regretter amèrement son choix…
A voir parce que : Friand de « torture porn », The Loved Ones peut vous filer quelques sueurs froides. Lola et son père ont un sens particulier de l’hospitalité et apprécient un peu trop les objets coupants (et les perceuses). Enfin, si vous vous plaignez parfois de l’accueil glacial et du sens de l’humour de votre beau-papa, après le film, tout devient relatif.
Regardez aussi : Sex Addict ( , 2008) ou la rencontre monstrueuse et délirante entre Jennifer, la femme aux sept clitoris et à l’appétit sexuel insatiable et mortel, et Batz, dont le pénis a une vie propre et devient incontrôlable. Vous avez bien lu… Il faut maintenant le voir pour le croire (si vous avez plus de 16 ans). L’héroïne d’American Mary (Jen et Sylvia Soska, 2012), elle, manie très bien les objets coupants. Attention les yeux ! Plus grand public, All The Boys Love Mandy Lane (Jonathan Levine 2010), avec Amber Heard dans le rôle de la fille la plus populaire du lycée, comblera les fans de slashers.
Si vous avez été traumatisé par la fille qui sort de la télé… Exte (Sono Sion, 2007)
Le pitch : Des douaniers découvrent le cadavre d’une jeune femme dont la chevelure continue de croître, un phénomène qui n’échappe pas au gardien de la morgue. Il décide d’en tirer des extensions, et de les vendre aux sallons de coiffure. Bien dégagé derrière les oreilles ?
A voir parce que : Héritière du fantôme traditionnel japonais et modernisée avec la saga The Ring, la figure de la fille aux cheveux gras trouve ici son incarnation ultime. Et poussive ? Le réalisateur Sono Sion ne s’embarrasse pas du ridicule, et si le film flirte avec la parodie, il n’oublie pas de faire peur, très peur. Longtemps inédit en France, Exte est enfin disponible en DVD/Blu-ray.
Regardez aussi : Cousin pas si éloigné mais bien dégénéré de The Ring, The Grudge a cette particularité que son auteur Takashi Shimizu a réalisé non pas une, ni deux mais trois fois le même film, pour la vidéo, puis les salles japonaises et enfin les Etats-Unis. Autant de variations sur un même thème, et une même efficacité film après film, suite après suite.
Si… non, vous avez bien fermé la porte… Pas un bruit (Mike Flanagan, 2016)
Le pitch : Une jeune écrivaine sourde et muette décide de se retirer dans une maison au fond des bois, dans l’espoir de trouver l’inspiration pour son prochain livre. Mais, à la nuit tombée, un tueur masqué surgit et se lance dans un jeu sadique…
A voir parce que : Le , un sous-genre à lui tout seul, repose sur une des peurs les plus simples, les plus répandues, les plus intimes. Malgré un pitch on ne peut plus classique, l’Américain Mike Flanagan déploie des trésors d’ingéniosité et de mise en scène pour maintenir la tension à son maximum pendant les 80 petites minutes du film, et s’impose comme l’un des grands espoirs du genre. Au point de réussir à faire d’une suite que personne n’attend (Ouija 2 : Les origines, mercredi en salles), le meilleur film d’horreur de la rentrée.
Regardez aussi : Seule dans la nuit (Terence Young, 1967), où Audrey Hepburn joue une jeune aveugle cambriolée et terrorisée par un trio de malfrats dans un huis clos en temps réel, qui vire au grand huit horrifique lors de son climax, entré dans les annales. The Collector (Marcus Dunstan, 2009), c’est un peu l’arroseur arrosé. Ou comment un cambrioleur débarque par effraction dans une maison où un tueur l’a précédé en prenant soin de placer des pièges dans toutes les pièces.