Royaume-Uni: A 11 ans, Alma Deutscher a créé un opéra qui sera joué à Vienne pour Noël
MUSIQUE•Son « Cendrillon » est programmé ce 29 décembre à Vienne…20 Minutes avec agences
Alma Deutscher n’aime pas la musique actuelle, « trop bruyante ». Elle ne connaît pas plus que les Beatles, mais maîtrise le piano, le violon et son Mozart sur le bout des doigts.
Simon Rattle s’est dit « renversé » par son talent
A 11 ans, l’Anglaise vient d’ailleurs de créer son premier opéra de deux heures. Après avoir été joué en Israël l’an dernier, son Cendrillon . Une date dans la capitale de la musique classique qui vaut à la jeune fille au sourire de poupée la reconnaissance de ses pairs, des chefs d’orchestre comme Daniel Barenboim, Zubin Mehta en passant par Simon Rattle, qui s’est dit « renversé » par son talent.
« J’ai entendu sa musique avant de connaître son âge, j’ai été sous le choc. Elle a des nuances vraiment complexes, vraiment spéciales », décrit la soprano australienne Anna Voshege. , Guy Deutscher, il se souvient : « Lorsqu’elle a commencé à composer ses propres morceaux, nous avons compris que nous étions face à quelqu’un de vraiment spécial. »
Alma a composé sa première sonate pour piano à 6 ans
Pas faux. Musicienne depuis l’âge de 2 ans, , Le balayeur de rêves, et à 9 ans, un concerto pour violon.
Et celle qui accompagne souvent au piano des solistes de trois fois son âge, compose ses mélodies grâce… à sa . « En fait, je ne saute pas mais je l’agite comme ça tout en me racontant des histoires. Et souvent les mélodies déboulent dans ma tête, alors je cours les noter dans mon carnet », explique-t-elle en traçant des courbes dans l’air avec son accessoire.
« Parce que se contenter de réécrire Mozart serait plutôt ennuyeux »
Cette technique n’admet toutefois qu’une corde à sauter à paillettes et à frou-frou brillants, insolite vision à proximité de l’austère piano noir Steinway. « Les autres cordes à sauter ne marchent pas », assure Alma.
Adoubée par les plus grands chefs d’orchestre, la petite virtuose n’échappe pas, à Vienne, au parallèle avec le jeune Mozart, qui n’avait que 11 ans lorsque fut interprété son premier opéra, en 1767. « Je préfère n’être comparée à personne, écrire ma propre musique, être juste la petite Alma », a-t-elle confié à la BBC. « Parce que se contenter de réécrire serait plutôt ennuyeux. »