L'été des séries (à rattraper): «Jane the Virgin», moderne et vivante
SÉRIE (1/6)•L'été, le moment idéal pour découvrir des séries, à commencer par «Jane the Virgin»...Vincent Jule
Diffusé fin juin,le dernier épisode de Game of Thrones marquait la fin de la saison 6 de la série phénomène, mais également la fin de la saison officielle des séries. L’actualité continue cet été, avec par exemple Quantico sur M6 ou The Get Down sur Netflix, mais elle laisse le temps aux découvertes. 20 Minutes a sélectionné pour vous six séries à rattraper, six séries sous-estimées mais incontournables - et diffusées en France. Voici la première.
Précédemment dans… Jane the Virgin
A 23 ans, Jane Villanueva est une jeune femme épanouie, fiancée à un policier mais toujours vierge, suite à une promesse faite à sa grand-mère très pieuse. Après un contrôle chez sa gynécologue, et une erreur d’insémination artificielle, elle se retrouve enceinte, et le père n’est autre que Rafael, playboy millionnaire et flirt de jeunesse. Et ce n’est que le début de ses mésaventures avec également la réapparition de son père star de telenovela, la menace du mystérieux criminel Sin Rostro…
Pourquoi on n'en parle pas plus ?
Sur le papier,Jane the Virgin part avec deux handicaps, ou plutôt deux a priori : elle est l’adaptation d’une telenovela vénézuélienne (comme l’argentine Violetta et de la colombienne Chica Vampiro), et elle est diffusée depuis 2014 sur The CW, la chaîne américaine des séries pour ados (Gossip Girl, Vampire Diaries). En France, Jane est actuellement proposée sur 6Ter (après Téva), et a pu être étiquetée « série pour filles ». N’en jetez plus, vous préférez passer votre chemin, regardez les séries « prestige » de HBO ? Vous auriez tort, car Jane the Virgin est tout ça (une telenovela, une série ado, une série pour filles), mais une proposition salutaire et vivante dans le paysage sériel actuel.
Alors que c’est génial !
Si les premiers épisodes sentent bon le soap classique mais efficace, la voix off malicieuse et le père de Jane, l’inénarrable Rogelio de la Vega, tendent à pousser la série sur le terrain de la parodie. Sauf que très vite, le spectateur se rend compte qu’il est accro, qu’il ne regarde pas pour le rire et les rebondissements mais pour Jane et sa famille. Les personnages sont en effet parmi les mieux écrits et les mieux interprétés de la télévision (avec un Emmy dès la première année pour l’actrice principale Gina Rodriduez), et la saison 2, encore meilleure, rappelle que la série leur est entièrement acquise, qu’elle n’a pas besoin d’intrigues artificielles pour rester passionnante.
Jane fait aussi la part belle aux femmes, sur trois générations, devant et derrière la caméra, et chaque épisode passe haut la main le fameux test de Bechdel - quand elle ne le met pas littéralement en scène et en question. Rien n’est jamais simple ou ce qu’il paraît être dans Jane the Virgin, et la série n’est donc pas « qu' » une telenova pour adolescentes.
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