On a remixé notre interview d'Alan Walker
ELECTRO•Parfois, la version remixée est largement meilleure que la chanson originale...Benjamin Chapon
Alan Walker a 18 ans et passe son été sur les routes des plus grands festivals européens (il va même en Chine). Le jeune musicien norvégien a eu un succès phénoménal avec son titre Faded. Sur la foi de ce seul tube, de nombreux événements l’ont donc invité pour des shows monumentaux.
Curieux de nature, nous avons cherché à savoir qui était et ce qu’avait en tête Alan Walker, ses projets d’avenir, ce que lui évoquait son succès… Hélas, notre interview (réalisée par mails interposés, une méthode qui ne permet pas les relances, ni l’ironie) est décevante. Le jeune homme a répondu de son mieux et sans doute avec beaucoup de sincérité.
Néanmoins, on ne peut s’empêcher de croire qu’il y a matière à une interview bien plus passionnante. Tout comme Alan Walker a connu le succès avec une version bis de son titre Faded, agrémenté de la voix de Iselin Solheim, notre interview pourrait être remixée.
Par exemple, nous lui avions demandé : « Où étiez-vous l’été dernier à la même date ? » Il a répondu : « Je pense que j’étais chez moi à Bergen avec mes amis, ou peut-être en Angleterre pour voir ma famille. » Mais il aurait pu répondre : « Elle est merdique ta question. Peu importe où j’étais il y a un an, ce qui compte c’est ici et maintenant. Je vis l’instant. »
Imaginons donc la suite de l’interview…
Donnez nous cinq mots qui résument ce que vous avez vécu depuis un an ?
Vraie réponse : Spectaculaire, incroyable, sans sommeil, travail et aéroport.
Réponse rêvée : Café, Red Bull, Guronsan, Xanax, Zolpidem
Quels sont vos projets pour l’année à venir ?
Vraie réponse : Je n’ai pas prévu grand-chose à part faire d’autres concerts et sortir d’autres morceaux.
Réponse rêvée : Survivre.
Comment se sont passés vos derniers concerts ? Quels morceaux jouez-vous ?
Vraie réponse : C’était fou ! J’ai dû apprendre beaucoup en très peu de temps et ça a été incroyable. Presque tous mes shows se sont très bien passés. J’ai fait en sorte d’y inclure le maximum de morceaux à moi ou des remix et même des inédits.
Réponse rêvée : Bon, je n’ai que deux morceaux à moi pour l’instant alors forcément je dois rallonger la sauce au maximum. Je pompe des trucs à droite à gauche sur lesquels je colle des voix de chanteuses norvégiennes. Pour l’instant c’est passé crème.
Est-ce que vous avez le temps de visiter les villes où vous jouez et de ressentir les spécificités de chaque public ?
Vraie réponse : Quand je voyage, je prends le siège avec le hublot. Comme ça, je peux voir un peu où on arrive. Mais après, il y a les trajets entre l’aéroport et l’hotel, un peu de repos, puis un autre trajet vers la salle… Je n’ai donc pas vraiment le temps de voir les villes. Mais je suis vraiment heureux de ce que j’ai vu pour l’instant. Je n’ai pas ressenti de grosses différences entre les publics, ils sont tous super.
Réponse rêvée : Je suis pas en vacances, je bosse moi. Quand je voyage, j’essaye de pioncer un peu. Je privilégie les hôtels internationaux standards pour ne pas être dépaysé. Je fais une musique internationale qui passe partout et je ne cherche pas à faire couleur locale. Je ferai du tourisme quand je serai vieux et riche, genre à 30 ans.
Quels sont les producteurs électro que vous écoutez et qui vous inspirent ? Certains sont-ils devenus vos amis ?
Vraie réponse : J’écoute surtout K-391, Broiler, Tiesto et Armin Van Buuren. J’aime leurs musiques qui m’inspirent pour travailler mes propres morceaux. Et oui, j’ai pas mal d’amis dans la scène EDM. Au début, j’ai contacté des gens avec qui je voulais travailler via Facebook et on a construit des relations sympas avec pas mal de producteurs du monde entier. Je suis toujours en contact avec eux aujourd’hui.
Réponse rêvée : J’écoute les trucs qu’on m’envoie parfois. Je cherche des collabs qui puissent faire grossir mon audience et me donner de la crédibilité parce qu’y a plein de connards qui me voient comme le jeune qui a eu du succès par hasard. Après, loi, je n’essaye pas de me faire des amis dans ce milieu de requins et de drogués. Je me préserve.
Est-ce que vous continuez vos travaux de graphisme ?
Vraie réponse : Tout à fait, mais plus autant qu’avant. Mais c’est toujours amusant de s’asseoir un peu de temps en temps et de bricoler sur Photoshop.
Réponse rêvée : J’aime bien, ça me détend mais je ne faisais pas de pognon avec, alors j’ai levé le pied.
Y a-t-il des gens qui vous appellent Olav ?
Vraie réponse : Oui, parfois, mais c’est assez rare. Olav est mon deuxième prénom mais je ne m’en sers pas vraiment en public.
Réponse rêvée : Hoho, je vois que t’as bossé ton interview avec Wikipedia. T’es un fin limier toi, hein ?