« Je ne tiendrai pas dix ans de plus à ce rythme »
INTERVIEW – Jackie Chan est à l'affiChe de «Rush Hour 3»...Recueilli par Caroline Vié
Jackie Chan Acteur.
Pourquoi avoir participé à un troisième Rush Hour?
Pour l'argent et parce que cela me permet de toucher un public international ! Ces films m'ont fait connaître dans le monde entier, ce dont je rêvais depuis toujours.
Est-il dur de se plier au système de tournage américain?
C'est évidemment très différent de mes propres films, où je fais ce que je veux comme je le sens, mais Brett Ratner comprend ma façon de fonctionner et de régler les scènes de cascades. Bien sûr, on me demande d'être plus prudent que sur mes productions hongkongaises...
Le cinéma de Hongkong se porte-t-il bien?
On est loin de l'époque bénie où les films locaux écrasaient les films américains. La mondialisation et le piratage nous coûtent cher. Aujourd'hui, les gamins de Hongkong préfèrent un hamburger à un plat traditionnel chinois. Il en est de même pour les films.
Quels sont vos critères pour choisir un projet américain?
Je refuse de jouer un méchant, et je ne veux pas que les Chinois soient montrés de façon ridicule. Je souhaite aussi être crédible. C'est ce qui fait que j'ai refusé le rôle de Sean Penn dans L'Interprète, avec Nicole Kidman. Mon anglais ne me semblait pas assez bon pour ce film aux dialogues complexes.
Comment voyez-vous votre avenir ?
J'ai 53 ans et je ne pourrai bientôt plus faire autant de cascades. Je vais bientôt prendre ma retraite et me consacrer à la réalisation et à la production. Je sais que je dis cela depuis dix ans, mais je ne tiendrai pas dix ans de plus à ce rythme.
Votre fils Jaycee, 24 ans, envisage-t-il de marcher sur vos traces ?
Il se consacre à une carrière d'acteur. Mais sans souhaiter qu'on puisse nous comparer, comme on l'a fait pour Bruce et Brandon Lee. Et puis, il est trop flemmard pour pratiquer des arts martiaux : il a bien vu avec moi à quel point cette discipline est exigeante.