MUSIQUETrois chanteuses pour oublier Christine & the Queens

«Summer of Loge»: Trois chanteuses pour oublier définitivement Christine & the Queens

MUSIQUEJuliette Armanet, Cléa Vincent et Fishbach font l'ouverture, ce mardi soir, de la programmation estivale de la Loge, à Paris…
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

Mardi soir, La Loge,sympathique petite salle de concert parisienne, lance sa programmation estivale, Summer of Loge, avec un plateau de trois chanteuses : Juliette Armanet, Cléa Vincent et Fishbach. La programmatrice de cette soirée, Melissa Phulpin, a choisi ses trois artistes pour différentes raisons. La jauge, charmante mais réduite, du lieu était la première contrainte. « Il fallait des artistes capables de jouer seules avec un instrument. Ce qui est leur cas. » Chacune d’entre elles aurait pu remplir la salle sur son seul nom. La soirée sera donc archi-comble.

Surtout, Melissa Phulpin voit dans ce trio de chanteuse comme une évidence : « Elles ne se connaissent pas vraiment mais moi comme je les connais bien, je suis sûre qu’elles sont faites pour s’entendre. Ce qui les rapproche, c’est le caractère. Elles sont différentes mais ont toutes les trois une forte personnalité. Je ne saurai pas dire quoi exactement mais quelque chose les relie entre elles, comme une alchimie. »

En caractères gras

Pour le dire très vite, il y aurait Juliette Armanet « l’émouvante », Cléa Vincent « la colorée » et Fishbach « la rugueuse ». Toutes les trois font de la chanson française, plutôt pop. Toutes les trois sont plutôt au début de leurs carrières mais pas des gamines non plus. Et chacune à leur manière elles réinterprètent les éternelles références à la musique des années 1980. « Leurs musiques n’ont rien à voir, tranche cependant Melissa Phulpin. Je suis fan des trois, autant pour leur musique que pour leurs personnalités affirmées. Avoir un fort caractère, c’est devenu obligatoire pour les jeunes artistes. Il faut absolument qu’ils aient foi en eux et qu’ils soient force de proposition. »

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Impossible de prévoir si ces trois artistes rencontreront le succès mais depuis la jurisprudence Christine & the Queens, le rêve est permis. Melissa Phulpin évoque aussi, dans une moindre mesure, le succès de Jeanne Added qui lui donne de l’espoir : « On sent qu’il y a aussi un espace pour des artistes qui ne font pas forcément l’unanimité mais qui, au moins, ne laissent pas indifférent. Grâce à ça, il peut arriver qu’elles fédèrent un large public. »

« Pas sûre que ce soit le délire »

Que ce soit la chanson dance façon France Gall électronique de Cléa Vincent, la pop ténébreuse, limite malsaine de Fishbach ou les mélodies d’amour de Juliette Armanet, ces trois artistes charment aussi par le risque qu’elles osent prendre à ostensiblement tourner le dos à la tendance musicale majoritairement diffusée en radio ces dernières années. « Pour l’instant, j’ai été confronté à deux types de publics, raconte Juliette Armanet. Soit les mégas hipsters qui font la gueule dans des showcases au festival de Cannes ou pour des marques, soit le public hyperpopulaire middle-age de Thomas Dutronc quand j’ai fait sa première partie à Brest. A chaque fois, ce sont des publics qu’il faut conquérir. J’arrive avec mes mélopées romantiques au piano. Pas sûre que ce soit leur délire… »

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« Révélée » en 2014, notamment par le concours des Inrocks Lab, et « signée » chez Barclay (Universal) dans la foulée, Juliette Armanet a choisi de prendre son temps avant de sortir son premier EP et donner ses premiers concerts. « J’avais besoin d’être fière et sûre de moi, de la musique que je propose. Je voulais avoir cette force avec moi. Le travail ne me fait pas peur. Au contraire, c’est très rassurant d’avoir du travail à accomplir. Mais avant tout, je voulais avoir un son, une prod, des musiciens et des chansons, tout un ensemble très cohérent à mes yeux pour lequel je me sente prête à me battre. »

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