Divorce, flops au cinéma, look improbable: Johnny Depp dans la spirale de la lose
PEOPLE•Rien ne va plus pour l'acteur américain qui enchaîne bévues et déconvenues ces dernières années...Fabien Randanne
Quinze mois de mariage et c’est le divorce. Mercredi, Amber Heard a évoqué des « différends irréconciliables » pour mettre un terme à son union avec Johnny Depp alors que les noces de papiers ont été à peine froissées. Timing malheureux : l’actrice demande la séparation deux jours seulement après la mort de la mère de l’acteur. Un scénario digne d’un mélo hollywoodien qui rend bien anodin le nouveau look arboré par Johnny Depp. Improbable coupe hirsute et dents en or qui vrillent, lundi, à l’avant-première d’Alice : de l’autre côté du miroir, l’icône glamour avait perdu de sa superbe.
Mais en y réfléchissant bien, c’est depuis sa rupture d’avec Vanessa Paradis, en 2012, qu’il accumule les coups durs… et les échecs au cinéma. « Il est devenu une égérie de magazine people à ce moment, souligne Emmanuelle Spadacenta, la rédactrice en chef de Cinémateaser. Il est depuis un habitué de cette presse-là, et ça fait du mal à sa crédibilité. » Il est vrai que tant qu’il était avec Vanessa Paradis, il incarnait surtout la moitié du « couple parfait » faisant tranquillement rêver les lecteurs de papier glacé. Or, depuis quelques années, ce sont les fidèles du grand écran qui restent songeurs.
« On ne sait plus si les gens ont envie de le voir ailleurs que chez Tim Burton »
« Cela fait cinq ans que cela ne va plus très bien pour lui, surtout au niveau box-office, reprend la journaliste. Avant, il avait du succès, même si on pouvait remettre en cause ses choix – le fait qu’il enchaîne les "Pirates des Caraïbes" ou soit tout le temps chez Tim Burton… On ne sait plus si les gens ont envie de le voir ailleurs que dans ces univers-là. » Et encore, Dark Shadows, signé par ledit Burton et dans lequel Johnny Depp incarnait un vampire, n’a pas vraiment fait un carton lors de sa sortie en 2012.
>> A VOIR AUSSI : Le diaporama de «20 Minutes» sur les amours de Johnny Depp
Celui qui à grand renfort de khôl et de dreadlocks a instantanément fait de Jack Sparrow un personnage iconique de la pop culture, peine à se renouveler et se retrouve contraint à bégayer des recettes éprouvées (l’exubérance du héros de Pirates des Caraïbes trouve un écho dans le personnage du Chapelier fou d’Alice au pays des merveilles ou dans le guerrier indien de Lone Ranger, par exemple).
« L’an passé, il avait réussi à revenir avec Strictly Criminal, qui n’était pas si mal que ça. Il aurait pu prétendre à un Oscar, mais il a refusé de jouer le jeu de la campagne pour décrocher le trophée », note Emmanuelle Spadacenta. Résultat : ce thriller inspiré de la vie d’un gangster a quitté rapidement la course des remises de prix. Et Johnny Depp a bien davantage fait parler de lui pour ses démêlés avec l’Australie parce qu’il avait fait entrer ses deux chiens sur le territoire sans les faire passer par la case quarantaine. Au cours de ce feuilleton diplomatico-people bien réel, il a sauvé Pistol et Boo de l’euthanasie, mais, il y a quelques semaines, son numéro de contrition dans une vidéo surréaliste a plus fait marrer les internautes qu’il ne les a émus. Malaise. On l’a connu dans de meilleurs rôles.
Encore « bankable » ?
En 2017, il retrouvera pour la cinquième fois les fringues de Jack Sparrow, pour un nouvel épisode de la saga « Pirates des Caraïbes ». « Soit ce n’est pas un film excellent, mais il fait une bonne prestation et ça peut l’aider à redresser la barre, soit ce film illustre le cynisme qui consiste à étirer les marques, telles que "Pirates…", jusqu’à la corde et dans ce cas il deviendra l’incarnation de ce cynisme-là », prédit la rédactrice en chef de Cinemateaser.
La journaliste ajoute : « On saura aussi bientôt s’il reste un acteur bankable [si sa seule présence au générique permet à un film d’être financé]. Car, le jour où Pirates des Caraïbes ne fera plus d’entrées, que faudra-t-il en conclure ? De même, le premier volet d’Alice au pays des Merveilles a franchi le milliard de recettes au box-office mondial et on attribue une part de ce succès à Johnny Depp. Que se passera-t-il si la suite, Alice : De l’autre côté du miroir [sortie le 1er juin], ne fait pas aussi bien ? » Autrement dit, l’acteur a intérêt à raviver la flamme pour ne pas divorcer complètement d’avec le public.