Les services secrets britanniques, généralement chargés de prévenir les actes de terrorisme et le crime organisé, se sont-ils mis au service de la protection d’Harry Potter ?

A en croire Nigel Newton, fondateur de Bloomsbury, l’éditeur des aventures du plus célèbre des sorciers, ils auraient pris très au sérieux d’éventuels soupçons de fuite avant la sortie de l’un des tomes.

Des exemplaires sur Internet, heureusement faux

Les faits remontent à 2005. A l’époque, des millions de fans attendent avec impatience de dévorer le sixième tome de la saga de J.K. Rowling, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé.

Seulement, « le GCHQ [Government Communications Headquarters] m’a appelé pour me dire qu’ils avaient détecté des exemplaires du livre publiés en avance sur internet. Je leur ai demandé de lire une page à notre éditrice, et elle nous a indiqués que c’était un faux. […] Ce sont des mecs bien », a déclaré Nigel Newton à la radio australienne ABC.

Eviter les fuites, un enjeu de taille

Une fausse alerte, alors même que toute fuite aurait pu avoir de « dramatiques » conséquences, l’auteure ayant laissé entendre que l’un des personnages principaux allait être tué. « Si les journaux avaient fait le gros titre « Dumbledore meurt » quel plaisir un enfant aurait eu à le lire ? », s’est interrogé Nigel Newton.

Pour rappel, les sept tomes de la saga Harry Potter se sont vendus à plus de 450 millions d’exemplaires dans le monde.