INTERVIEW«J'ai l'angoisse de décevoir», confie Amir à un mois de l'Eurovision

Eurovision: «Ceux qui me disent: "J'espère que tu gagneras" me mettent la pression», confie Amir

INTERVIEWLe candidat français à l’Eurovision évoque pour « 20 Minutes » sa position de favori, à un mois de la finale de l'édition 2016 du concours…
Fabien Randanne

Propos recueillis par Fabien Randanne

«Je veux ramener des honneurs à la France. » Amir, qui défendra les couleurs tricolores en finale de l’Eurovision, le 14 mai, prend sa mission au sérieux. Le jeune chanteur révélé par The Voice est considéré par beaucoup comme l’un des grands favoris de cette édition 2016 avec sa chanson, J’ai cherché, qui est bien accueillie par le public. Ce lundi, à l’issue de la conférence de presse de France Télévisions dédiée à l’événement, 20 Minutes a rencontré Amir. L’artiste est sur son petit nuage, mais il garde les pieds sur terre…

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Dans quel état d’esprit êtes-vous à un mois de l’Eurovision ?

Un état d’esprit rose bonbon. Je ne m’attendais pas à vivre un tel engouement. J’ai toujours cette petite angoisse : je ne veux pas décevoir. Plus les attentes sont hautes, plus il faut faire ses preuves. Mais, après avoir chanté devant les fans de l’Eurovision à Amsterdam [samedi, il a participé au show Eurovision in Concert], je sens que les gens aiment la chanson, qu’ils sentent un renouveau dans le concours pour la France.

Les bookmakers vous rangent parmi les favoris, ça vous met une pression supplémentaire ?

Ce ne sont pas les bookmakers qui me mettent la pression, mais davantage les gens qui me disent « J’adore la chanson, j’espère que tu gagneras »ou qui parlent en bien du morceau et de la France. Le système des paris est basé sur différentes variables, très complexes. J’essaie de ne pas en tenir compte, de ne pas entrer dans cet engrenage, parce que ça ne prend pas en compte la prestation finale. La seule chose que j’en tire c’est que, depuis le premier jour où on était neuvième chez les bookmakers et jusqu’à maintenant où on est deuxième, la progression veut dire que les gens aiment la chanson parce qu’ils n’ont aucun autre élément pour pouvoir juger [des chances de victoire]. Et le fait que la chanson soit appréciée, c’est merveilleux, c’est tout ce qu’un artiste demande.

Votre chanson est très bien accueillie par le public européen, notamment par les fans de l’Eurovision. Vous vous attendiez à une telle caisse de résonance ?

Je suis extrêmement surpris. Je ne savais pas à quoi m’attendre. On a pris ça un peu comme un pari à l’aveugle en espérant qu’on arriverait à plaire. Et puis ça s’est passé de manière tellement naturelle, la chanson a plu. Subitement, j’étais serein et encore plus motivé. Quand on se sent poussé, ça fait du bien. C’est une période très éprouvante, avec un emploi du temps chargé, beaucoup de voyages, beaucoup de promo. Si j’avais à faire ça en sachant que, derrière, on ne croit pas en moi, je pense que je serais un autre homme. J’aurais sans doute été découragé. C’est donc merveilleux de voir les choses se dérouler de cette façon. Et puis je n’oublie pas que c’est une chanson qui est tirée de mon album, donc d’un projet sur lequel j’ai travaillé pendant deux ans, et avoir cette validation du public, en France et ailleurs, c’est extraordinaire.

Que diriez-vous à quelqu’un qui n’a pas prévu de regarder l’Eurovision cette année pour le convaincre de suivre la finale sur France 2, le 14 mai ?

Qu’il ratera certainement le plus spectaculaire des shows musicaux du monde de l’année. Ce serait dommage. A moins qu’il n’aime pas la musique. Mais qui n’aime pas la musique ? (sourire)

Votre album, Au cœur de moi, sortira le 29 avril (Warner), soit avant la dernière ligne droite de l’Eurovision… C’est un stress supplémentaire de ne pas savoir comment il sera accueilli ?

C’est un album auquel je crois très très fort, c’est pourquoi on a travaillé [pour cet opus, il a notamment collaboré avec Nazim et Johan Errami] si longtemps dessus pour arriver à un produit qu’on sera fiers de défendre. C’est quelque chose qui s’ajoute à un mois merveilleux et riche en événements. Je suis très heureux de vivre ces choses et j’espère que ça continuera longtemps. En tout cas, je suis dans une période extraordinaire de ma vie.