BDAngoulême : se préparer aux 24 heures de la BD

Angoulême dans la peau d'un auteur de BD : Première étape, la préparation physique

BDLewis Trondheim a accepté de coacher, par dessins interposés, le journaliste de « 20 Minutes » qui concourt au « 24 heures de la BD » en ouverture de la 43e édition du festival d’Angoulême…
Olivier Mimran

Olivier Mimran

J-12 avant le lancement des 24 heures de la BD, cette épreuve de dessin complètement dingue à laquelle je me suis engagé à participer cette année. Le stress s’installant gentiment, je me pose de plus en plus de questions d’ordre pratique.

>> À relire : Je relève le défi des 24 heures de la BD

J’appréhende, par exemple, la nuit blanche qui m’attend (pour mémo, on est supposé dessiner du mardi 15h au mercredi 15h). Vaut-il mieux gérer la fatigue en amont, ou improviser sur place ? Heureusement, j’ai un « coach » en la personne de Lewis Trondheim, qui a initié la version française des 24 heures de la BD et a participé à toutes ses précédentes éditions. Vite, demandons-lui conseil :


C’est vrai qu’avant le festival (qui ne débute vraiment que le lendemain de la fin de l’épreuve), Angoulême est ce qu’elle est : une ville de province dont les habitants ferment leurs volets et les commerçants baissent leurs rideaux de fer dès 19 heures. Et si, en plus, il y souffle une de ces bises glaciales dont janvier a le secret, mieux vaut renoncer à toute sortie vespérale…

Bon, c’est décidé : j’arriverai effectivement le lundi soir - tant pis pour « la grosse lose » - en espérant passer une nuit potable sur place. Merci, coach Lewis !

Le témoignage d’Étienne Lécroart

Dessinateur de presse et auteur de bande dessinée, Étienne Lécroart a participé à deux éditions des 24 heures de la BD. Il confirme « qu’on a d’abord intérêt à ne pas avoir trop mal dormi la veille » et déconseille, par exemple, de faire une nuit blanche avant les 24 heures histoire d’être « dans le rythme » !

« On n’a pas tous la même endurance », ajoute-t-il. « Mais j’ai pu constater, auprès de nombreux participants, que le stress était le meilleur des produits dopants ! D’ailleurs, la dernière fois, j’ai terminé l’épreuve au bout de 20 heures. J’ai donc voulu aller dormir pour récupérer, mais j’étais encore tellement sous le coup de la tension que je n’ai pas réussi à fermer l’oeil avant la nuit suivante (rires) ».