MUSIQUEVIDEO. Mort de David Bowie: Retour sur ses visages et ses figures qui ont marqué la musique

VIDEO. Mort de David Bowie: Retour sur ses visages et ses figures qui ont marqué la musique

MUSIQUETout au long de sa carrière, David Bowie a multiplié les changements de looks, en phase avec son évolution musicale...
Fabien Randanne, avec Anne Demoulin

Fabien Randanne, avec Anne Demoulin

David Bowie s’est éteint ce dimanche, à l’âge de 69 ans. En près de cinquante ans de carrière, on lui a connu plusieurs looks et visages. Retour sur un artiste qui, au fil des ans, n’a été ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.





Le gif ci-dessus a été réalisé par Helen Green, également auteure des dessins.

  • Une icône androgyne

La pochette de l’album « The Man Who Sold the World ». - Emi


En 1971, David Bowie laisse le look mod (petit costard, cravate fine, chaussures italiennes…) au placard et chipe des vêtements dans le vestiaire de sa femme Angie Barnett. Avec sa peau glabre et ses longs cheveux bouclés, il se compose une allure androgyne qu’il affiche sur la pochette de The Man Who Sold The World. Bowie ne tarde pas à devenir une icône queer (il annoncera sa bisexualité en 1972), jouant avec les stéréotypes de genre. Sa carrière est en orbite

  • Ziggy, il s’appelle Ziggy

Cheveux d’un roux incandescent, tenues extravagantes… David Bowie devient Ziggy Stardust en 1972. Ce messager à l’intelligence extraterrestre ne tarde pas à rejoindre l’imagerie de la pop culture, rayon glam rock. Le chanteur « tue » son personnage en lui disant adieu, lors de l’ultime date de sa tournée, à Londres, qui se referme sur Rock’n’roll suicide.



  • Fou d’Aladdin Sane

Ziggy Stardust est mort, vive Aladdine Sane ! Ce nouveau personnage, dont le nom en forme de jeu de mots laisse entendre « A lad insane », « un mec fou » a été lu comme une référence à Terry, le demi-frère schizophrène de l’artiste (deux de ses tantes souffraient également de la même pathologie). En 1973, un éclair sur le visage, David Bowie laisse éclater son côté punk.

Photographie pour la couverture de l’album « Aladdin Sane », 1973. - Brian Duffy/Duffy Archive & The David Bowie Archive

  • La métamorphose en « mince duc blanc »

Dernier avatar de Ziggy Stardust, Halloween Jack apparaît sur la pochette de Diamond Dogs, un bandeau lui barrant l’œil. La métamorphose se poursuit au fil des ans, David Bowie devenant peu à peu « The Thin White Duke », le mince duc blanc, en se glissant dans des costumes plus sobres. Une mue achevée en 1976 avec Station to Station.

David Bowie en 1978, pendant la tournée « Station to station ». - VILLARD/SIPA

  1. L’époque berlinoise

Le temps de trois albums, entre 1977 et 1979, Low, Heroes et Lodger, David Bowie abandonne Los Angeles pour Berlin, où il semble prendre un nouveau départ, loin des excès californiens. Influencé par le rock et l’électro allemands, il donne à sa musique des accents avant-gardistes, quitte à destabiliser une partie de ses fidèles.



  • La superstar en costard des années 1980

David Bowie lors d’un concert cartiatif pour l’Ethiopie en 1985, à Londres. - LEHR/SIPA


Dans les années 1980, David Bowie Scary Monsters, consacre Bowie comme une superstar. Il compose Under Pressure avec Queen, livre Let’s Dance, une des chansons phares de la décennie, et développe sa carrière d’acteur, notamment dans Les Prédateurs de Tony Scott et Furyo de Nagisa Oshima.



  • Nouveau prophète pour le nouveau millénaire

En 2004, David Bowie est victime d’une crise cardiaque. Il se met alors en retrait. Il fait quelques apparitions sur scène mais il faut attendre 2013 pour qu’il livre un nouvel album studio, dix ans après son dernier album original. The Next Day parait le 8 janvier 2013, jour de ses 66 ans. Dans le clip du premier single, qui porte le même titre que l’album, il apparaît en prophète.



Trois ans plus tard, également à la date de son anniversaire, et deux jours avant sa mort, paraît Blackstar. Le deuxième single est intitulé Lazarus – référence à Lazare, qui, dans la Bible, est ressuscité par Jésus… Sur la scène du Late Show de Stephen Colbert, c’est l’acteur Michael C Hall qui interprète la chanson. Les dieux du rock veulent-ils nous faire croire en la réincarnation ?