SCIENCE-FICTIONStar Wars : Dix space opera pour reprendre le chemin des étoiles

Star Wars : Dix space opera pour reprendre le chemin des étoiles

SCIENCE-FICTIONDans quels romans se plonger pour découvrir de nouvelles galaxies ? «20 Minutes» vous propose une sélection de dix space opera...
Joel Metreau

Joel Metreau

Après avoir vagabondé sur Jakku, Takodana et D’Oar, les douze millions de spectateurs français attendus du film Star Wars - Le Réveil de la Force n’auront plus qu’à tristement retourner sur Terre et patienter jusqu’à la sortie du roman Star Wars Riposte ou du prochain long-métrage. A ceux-là 20 Minutes propose, avec les conseils de libraires, de lire dix space opera. Ce genre littéraire de la science-fiction fait galoper de planète en planète et d’étoile en étoile, souvent avec une multitude de personnages. Dépaysement garanti. Vous connaissez sans doute les classiques : Dune, Fondation, Le Cycle de Tschaï, Hypérion… En voici d’autres.

« The Expanse » de James S.A. Corey

L’adaptation en série de cette saga est actuellement diffusée sur la chaîne américaine SyFy. Mais ce serait dommage de se priver de la lecture de The Expanse de James S.A. Corey, pseudonyme sous lequel se dissimule un duo d’écrivains américains. En France, le troisième volume de The Expanse sera publié en courant d’année. Le temps de lire les deux premiers volumes : L’Eveil du Leviathan (Babel, 10,90 euros) et La Guerre de Caliban (Actes Sud, 23,90 euros) deux romans menés à un rythme cosmique. « C’est du très bon space opera, avec une écriture moderne et une réflexion sur la conquête du système solaire », explique Yannick, libraire chez Trollune (Lyon, 7e). Le cinquième tome vient de sortir en anglais. Et il est déjà disponible dans la librairie lyonnaise.

Le cycle du « vieil homme et la guerre » de John Scalzi

Entamé en 2005, ce space opera « possède un côté transgressif qui fonctionne bien, remarque Frédéric, libraire chez Omerveilles à Grenoble. On y trouve un environnement guerrier, avec un ton décalé. Ceux qui vont réussir n’obéissent pas le doigt sur la couture. » A l’origine du cycle du Vieil homme et la guerre, l’auteur américain John Scalzi, qui se distingue par sa langue bien pendue sur Twitter. Au centre de ce space opera plein d’action, John Perry, un Terrien qui décide à l’âge de 75 ans de s’engager auprès des forces de défense coloniale. Le cinquième volume, Humanité divisée (25 euros), et ses précédents sont parus en France aux éditions L’Atalante.

« Les enfants de Poséidon » d’Alastair Reynolds

Alastair Reynolds est l’homme d’une saga sombre et poisseuse, le Cycle des inhibiteurs. Avec « Les Enfants de Poséïdon », l’écrivain britannique adopte un style plus lumineux et plus accessible pour les néophytes. Le premier tome, La Terre bleue de nos souvenirs (Bragelonne, 25 euros), commence en Afrique pour s’achever après mille péripéties aux confins du système solaire. Le deuxième tome de cette fresque familiale est attendu pour le mois de juillet, chez le même éditeur.

« Les Chroniques du Radch » d’Ann Leckie

Son premier roman a récolté une flopée de prix prestigieux dans le domaine de la science-fiction anglo-saxonne. Avec La Justice de l’ancillaire (sorti l’an passé, dans la collection Nouveaux Millénaires de J’ai Lu, 20 euros) Ann Leckie a obtenu un Hugo, un Nebula, un Locus… Attention, ce premier tome de la trilogie des Chroniques du Radch peut être ardu pour les non-initiés. « Il s’agit d’une lecture complexe et intéressante, on l’a beaucoup aimé pour son univers original, pointe Guilaine, libraire à La Dimension Fantastique (Paris, 10e). C’est un space opera qui se déroule dans un futur très lointain, sans référence à la Terre, dans un univers inconnu. S’y mêlent les thèmes de la conquête spatiale et de l’intelligence artificielle. » Le deuxième volume sortira en France le 6 avril sous le titre L’épée de l’ancillaire.

« L’Etoile de Pandore » de Peter Hamilton

Amateurs de gros pavés et de récits fleuve, Peter F. Hamilton est votre guide interstellaire. « L’Etoile de Pandore se lit facilement d’une traite, il repose sur l’idée d’un Commonwealth avec près de six planètes colonisées et qui communiquent à travers des trous de ver, explique Guilaine, de La Dimension Fantastique. Les personnages sont bien dépeints et attachants, avec beaucoup de psychologie. On rentre très vite dedans. » Quatre volumes forment ce space opera, disponible en poche aux éditions Milady.

« Les Gardiens du silence » de Pierre Bordage

Le dernier roman de Pierre Bordage, Résonances, est sorti l’an passé. Mais son œuvre phare remonte aux années 1990 : il s’agit de la trilogie Les Gardiens du silence (réunie en seul livre, 20 euros chez l’Atalante). « C’est une saga mythique, qui a témoigné du renouveau de la science-fiction française, note Julien de La Dimension Fantastique. Elle peut se lire à partir de l’âge de 14 ans. » Frédéric, de la librairie Omerveilles, précise : « Cela tire un peu vers Dune de Frank Herbert au niveau de l’ambiance et du contenu. »

« Omale » de Laurent Genefort

Il faut voir comment travaille Laurent Genefort : en faisant se rejoindre des croquis et des notes qu’il disperse ses carnets. De ses correspondances naissent des univers crédibles, comme dans son récent Lum’en (Bélial, 19 euros). L’auteur français s’est aussi distingué pour son cycle d’Omale (quatre romans et huit nouvelles). Le roman éponyme, disponible en deux volumes dans la collection Folio SF, est apprécié par Julien : « Dans le premier tome, l’action débute sur une planète où doit passer un vaisseau de transport, pour lequel des personnages de races extraterrestres différentes ont obtenu un billet. Seulement, ce billet est une coquille d’œuf cassée en plusieurs morceaux. On se demande d’où elle vient, c’est un des fils directeurs de l’histoire. Laurent Genefort écrit très bien, avec une prose recherchée. C’est un bon conteur. »

« La saga Vorkosigan » de Lois McMaster Bujold

Quelque 1123 entrées sur le site Wiki consacré à la saga Vorkosigan. C’est dire si ce space opera de l’auteure américaine Lois McMaster Bujold est touffu. « C’est de la science-fiction militaire, avec un personnage principal qui a presque des allures de anti-héros, explique Frédéric. Miles Vorkosigan est une espèce de nabot mutant très intelligent avec un ton pince-sans-rire et cynique. Par ailleurs, l’univers de la saga Vorkosigan est facile à appréhender, avec un peu de politique, un peu d’action… Une bonne alchimie. »

La saga « Melkine » d’Olivier Paquet

Trois tomes publiés chez l’Atalante pour ce cycle écrit par le Français Olivier Paquet, également fan d’anime et de mangas. Le Melkine, c’est un grand vaisseau spatial, composé à partir de morceaux de vaisseaux qui ont participé à la conquête de l’espace par l’humanité. « Ce cycle raconte comment l’humanité peut s’imposer des limites pour son propre bonheur, témoigne Yannick. Chaque planète a été conquise par des éléments de la société terrestre. Les hommes se sont imposés des conditionnements mentaux et génétiques pour bien vivre dans la société choisie. » Et au milieu vogue le Melkine, vaisseau école qui recrute des élèves dans son sillage et qui va rentrer en conflit avec certaines planètes.

« La saison des singes » de Sylvie Denis

« Ce space opera de Sylvie Denis est l’un des meilleurs romans sur le transhumanisme, soit l’utilisation de la technologie pour l’évolution de l’humanité », note Yannick, libraire chez Trollune. Dans La saison des singes, on suit les traces du détective privé Gabriel Burke dont le vaisseau spatial fait naufrage sur une planète inconnue. L’enquêteur va rentrer dans un sommeil cryogénisé. Yannick prévient : « L’action est lente car elle se déroule sur des centaines d’années ! »