BILANRétro 2015: Les 5 gros flops de l'année télé

Rétro 2015: Les 5 gros flops de l'année télé

BILANLes téléspectateurs les ont boudées, voici les émissions et les chaînes qui ont passé une sale année…
Fabien Randanne

Fabien Randanne

De désagréables souvenirs à zapper. Audiences en berne, erreurs de stratégie, mauvaises surprises… 2015 aura été pour eux l’année de la lose. Gros plan sur les émissions et les chaînes qui ont été particulièrement à la peine ces derniers mois…

  • « Le Grand Journal » se prend un gadin

Est-ce la saison de trop ? Le Grand Journal a entamé début septembre sa douzième année sur Canal+, dans une version revue et corrigée qui n’a pas convaincu les téléspectateurs. Le 25 septembre, le talk-show a même enregistré la plus basse audience de son histoire : 457.000 indéfectibles étaient devant leur poste. Vitrine de la chaîne, l’émission est devenue le catalyseur des critiques et craintes – notamment une suspicion d’interventionnisme dans la ligne éditoriale - provoquées par l’arrivée de Vincent Bolloré à la tête du groupe Canal +.



Maïtena Biraben, qui a succédé à Antoine de Caunes aux commandes de l’émission, a été la cible de reproches plus ou moins argumentés et élégants. Mais elle tient bon, et fait preuve d’une détermination sans faille, du moins en apparence. « [D’ici à juin] Le Grand Journal va cartonner ! Je joue le match pour le gagner », confiait-elle, le mois dernier, au Parisien magazine. Il lui reste une mi-temps pour revenir au score face à ses principaux concurrents, Touche pas à mon poste (D8) et C à vous (France 5).

  • NRJ12 frôle la catastrophe

NRJ 12 finit l’année les batteries à plat. Depuis la rentrée, la chaîne de la TNT est en pleine tempête. La nouvelle stratégie mise en place en septembre pour rajeunir et diversifier la grille des programmes en ne conservant qu’une pincée de téléréalité est un échec. Quatre émissions ont déjà été déprogrammées ces derniers mois. Coup de jeune à Vegas, les ieuvs font leur show a été jeté à la poubelle au bout d’une semaine. Face à France, nouveau talk-show présenté par Jean-Marc Morandini, n’a tenu que quatre numéros. Les programmes animés par les deux nouvelles recrues sur laquelle NRJ 12 avait misé, L’Académie des neuf de Benjamin Castaldi et Le Labo de Damidot n’ont pas bénéficié du pouvoir d’attraction de leurs hôtes connus et ont disparu de la grille. Ce n’est pas peu dire que le premier semestre de 2016 sera décisif pour la chaîne…

  • « MasterChef » renvoyé en cuisine

Soupe à la grimace pour TF1. Le lancement de la saison de MasterChef n’a été goûté que par 2,69 millions de téléspectateurs. Un score inconcevable en prime time pour la chaîne qui comptait sur son show gastronomique pour lui assurer sereinement de bonnes audiences estivales. Mais il en va du petit écran comme de l’art d’accommoder les restes : dès le troisième numéro, le groupe a décidé de diffuser les épisodes suivants sur NT1. Résultat : un Audimat satisfaisant pour la chaîne de la TNT avec 686.000 gourmands en moyenne. Mais pas de quoi aiguiser l’appétit pour une saison 6 qui ne verra pas le jour l’an prochain.

  • L’été pourri de TF1

Cet été, pour TF1, les rayons de soleil étaient rares. La chaîne a connu en août la pire audience mensuelle de son histoire avec une part moyenne autour de 20%. L’échec de MasterChef a été cinglant, mais en 28 soirées, seuls neuf de ses programmes en prime time ont dépassé la barre des 20%. Pas de catastrophisme cependant. « Cette baisse est logique », expliquait à 20 Minutes Aliette De Villeneuve, du pôle marketing des programmes au sein de NPA Conseil en pointant la concurrence accrue des chaînes de la TNT qui fragmentent les audiences. L’année prochaine, le nouveau PDG du groupe, Gilles Pélisson, succédera à Nonce Paolini pour garder le cap. Et puis, la chaîne peut se rassurer sur un point : elle a signé 99 des 100 meilleures audiences de 2015.

  • « The Apprentice » s’est vite fait virer

La période d’essai n’a pas convaincu. M6 a déprogrammé The Apprentice après que seulement quatre épisodes ont été diffusés. L’émission de téléréalité, dont la version originale américaine cartonne, faisait s’affronter quatorze candidats pour… décrocher un CDI.



Un concept peut-être de mauvais goût à une époque en proie à la hausse du chômage et qui a été massivement rejeté par les Français. Le lancement a été suivi par à peine plus d’un million de téléspectateurs. La semaine suivante, l’audience a chuté à 897.000 personnes. Ça s’appelle un échec industriel.