A 86 ans, Régine retrouve son boa et ses chinchillas pour une première tournée
SPECTACLE•Elle partira en région avant un grand retour à Paris aux Folies Bergère…20 Minutes avec AFP
Boa, bijoux et chinchillas flambant neufs : reine mythique de la nuit et digne héritière de Fréhel, Régine lance, à bientôt 86 ans, la toute première tournée de sa carrière dimanche à Montpellier.
« Retrouver le public pour rire, chanter et faire la fête, c’est plus que du bonheur. C’est une jouissance ! », confie la « Grande Zoa », à la veille de son 86e anniversaire le 26 décembre. Elle partira d’abord en régions avant un grand retour à Paris, aux Folies Bergère, le 14 février 2016.
« Contre la sinistrose »
« On en a bien besoin dans contre la sinistrose ! », estime Régine, de retour aussi avec un triple album regroupant ses 50 plus belles chansons, des P’tits Papiers à L’Aspire à coeur en passant par J’ai toujours porté bonheur aux hommes et Azzuro.
Icône des années 60, Régine a séduit les plus grands auteurs comme Serge Gainsbourg, Frédéric Botton, Patrick Modiano, Jean-Loup Dabadie, Françoise Sagan et même Barbara qui lui a écrit sur mesures Gueule de nuit.
Tour à tour patronne de discothèque, chanteuse et comédienne, Régine, légende et ambassadrice de la nuit française dans le monde, a préparé depuis des mois un tour de chant dans l’esprit de ses concerts aux Bouffes du Nord, en 1993 à Paris. Le tout ponctué d’anecdotes que l’on retrouve aussi dans un beau livre paru jeudi, Régine, mes nuits mes rencontres (Hors Collection).
« Un grand rôle à la Simone Signoret »
Récompensée en 1967 par l’Académie Charles-Cros, la chanteuse s’est produite dans les plus grands music-halls dont Bobino, L’Olympia mais aussi le Carnegie Hall à New York en 1969.
Après avoir été « disc-jockey » en 1955 au Whisky à Gogo à Saint-Germain-des-Prés, Régine a ouvert son premier club près du Palais-Royal, puis un second rue de Ponthieu devenu rapidement le rendez-vous du Tout-Paris et de la jet set. « Quand on ne sait pas danser, on ne sait pas faire l’amour ! », estime Régine, qui entend bien « danser jusqu’à (son) dernier souffle ».
« J’aurai bientôt 86 ans, mais je n’ai pas de problème avec mon âge. Je me sens tellement bien. Je n’ai jamais autant travaillé de ma vie : je prépare mon 4e âge ! La retraite, c’est pas loin de partir, non ? Je ne suis absolument pas pressée ! J’ai un futur sympathique jusqu’au jour où je serai mangée par mon boa, comme dans ma chanson, et que la vie s’arrêtera ! », souligne la chanteuse.
« On ne s’amuse plus comme avant dans les boîtes »
« Les discothèques sont derrière moi mais vivre la nuit avec les concerts, c’est formidable… Et puis aujourd’hui, on ne s’amuse plus comme avant dans les boîtes. Les choses qui n’ont pas changé, c’est ce que j’ai inventé : la manière d’enchaîner les disques et les jeux de lumières. Les vrais endroits où on s’amuse encore, ce sont les bals populaires, les guinguettes de toujours », dit Régine, qui dédie son triple album à son fils Lionel Rotcage décédé en 2006 d’un cancer.
« Je n’ai jamais peur, de rien ni de personne ! Les gens peureux m’ennuient. La vie, c’est fait pour avancer. Ca n’empêche pas les blessures mais il faut rebondir. C’est dans ma nature », confie la « Grande Zoa » qui, au cinéma, rêve « d’un grand rôle à la Simone Signoret ».