Andy Warhol : Cinq anecdotes sans importance sur le roi du pop art
ART•Qui était Andy Warhol ? La biographie de Victor Bockris qui vient de sortir permet de découvrir toutes les facettes de cet artiste hors norme...Joel Metreau
L’ouvrage de Victor Bockris Warhol : la biographie vient de sortir en France (éditions Globe, 30 euros) : un livre passionnant qui s’appuie sur de nombreux entretiens sur la carrière de l’artiste et n’occulte pas sa vie plus personnelle.
Il a harcelé l’écrivain Truman Capote
C’était un amoureux des célébrités. L’une des premières sur lesquels il a porté son dévolu, c’est l’écrivain Truman Capote, l’auteur de Petit-déjeuner chez Tiffany et De sang-froid. Andy Warhol avait aussi craqué pour la photo ouvertement sexuelle et provocatrice de l’auteur au dos de son premier livre Les Domaines hantés. De Pittsburgh, sa ville natale, Warhol lui écrit lettre sur lettre sans jamais obtenirde réponse. Arrivé à New York, Andy Warhol remet ça et va jusqu’à l’appeler. Il tombe alors sur la mère de Truman Capote, une vieille alcoolique qui lui ordonne de lâcher son fils.
Il était très voyeur
Andy Warhol ne s’épanouissait pas vraiment dans l’acte sexuel. En revanche, il adorait que les autres lui racontent leurs parties de jambes en l’air. « Depuis longtemps, Warhol avait envie que les gens fassent des choses pour lui pendant qu’il les regarderait », raconte Victor Bockris dans sa biographie. Mais de son amant John Giorno, il ne filme que le sommeil dans lequel le jeune homme est plongé. Et ce pendant deux semaines et quatre heures par nuit. Ce qui donnera naissance quelques mois plus tard au film Sleep.
Il a presque fait le tour du monde
En 1954, Andy Warhol est tombé follement amoureux de Charles Lisanby et, deux ans plus tard, tous les deux avaient l’intention de faire un tour du monde. Ils se disputent à Hawaï, mais poursuivent leur voyage au Japon, en Indonésie, à Hong Kong, aux Philippines… Après Bali, ils partent pour Angkor, puis Bangkok et Calcutta, où Charles tombe très malade. Direction Rome via Le Caire, afin de se faire soigner. Puis Florence, Amsterdam. De retour, à l’aéroport de New York, Andy Warhol abandonne Charles avec ses bagages et rentre chez lui en taxi. Il ne supportait plus que Charles ne veuille pas coucher avec lui.
Il a confiné sa mère au sous-sol
Ses parents venaient de Slovaquie et avec sa mère, Julia Warhola, la relation est fusionnelle. Après la mort de son époux, elle quitte Pittsburgh en 1952 pour s’installer avec son fils à New York. Mais le jeune homme n’est pas très à l’aise avec cette mère à l’anglais approximatif, souvent vêtue d’une robe de paysanne et de babouches. Pas vraiment le style le plus adéquat pour les mondanités. Ils déménagent, elle le suit. Finalement, Andy décide de l’installer au sous-sol de sa maison au 1342 Lexington Avenue. « Elle y vécut seule dans le noir pendant les douze années qui suivirent, dans une chambre souterraine, humide et froide où elle s’inventa son propre monde », témoigne Victor Bockris.
Il avait une drogue favorite
Ce n’était pas un grand consommateur de drogues. Mais Warhol appréciait d’y toucher de temps à autre, surtout l’Obetrol. Victor Bockris écrit : « Au début de l’année 1963, il obtint une ordonnance pour de l’Obetrol, un coupe-faim particulièrement génial qui provoquait d’agréables picotements au creux de l’estomac et un fabuleux sentiment de dilatation du temps sans les grincements de dents ou l’effroyable descente qu’occasionnaient la Dexedrine et les amphétamines en vogue dans les années 1960. »