VIDEO. «Petits meurtres d'Agatha Christie»: Dix exemples de dédoublements d'acteurs
TELEVISION•De nombreux acteurs se sont livrés à l’exercice délicat d’interpréter plusieurs rôles dans un même film. Tour d’horizon…Lea Chauvel-levy
Traversée du miroir, expérience du double, l’acteur de cinéma, toujours amené à se regarder sur un écran, l’est parfois un peu plus. Le cinéma a multiplié les œuvres où plusieurs personnages sont campés par le même acteur, comme Elodie Frenck, ce vendredi dans un nouvel épisode de Petits meurtres entre amis sur France 2. Pour l'occasion, petit éventail des comédiens, plus ou moins épatants, qui ont relevé le défi, avec plus ou moins de talent..
Peter Sellers dans « Docteur Folamour » (1964)
Trois en un ! Dans ce Kubrick période Guerre Froide, Peter Sellers interprète le Docteur Folamour, le capitaine Lionel Mandrake mais aussi dans un autre registre le président des Etats-Unis, Merkin Muffley. Un exploit puisqu’il doit passer de l’accent articulé typiquement anglais, à l’américain du Midwest plus gutural, sans oublier l’allemand. De quoi devenir bilingue en un tournage, on dit merci Stanley.
Les Monty Python dans « Sacré Graal » (1975)
Dans ce mythique Monty Python sorti en 1975, réalisé par Terry Gilliam et Terry Jones, presque tous les acteurs ont été amenés à jouer plusieurs rôles. Graham Chapman par exemple incarne aussi bien le roi Arthur, la voix de Dieu, un gardien de la forêt que la tête du milieu. John Cleese est tour à tour Lancelot, le chevalier noir, le chevalier français, Tim l’enchanteur et un paysan, quant à Terry Gilliam il joue Patsy, le dessinateur et le chevalier vert. On fait donc avec les moyens du bord. Et cela tombe bien car la crédibilité chez les Monthy Python n’est pas le souci premier.
Michael J. Fox dans « Retour vers le futur II » (1989)
Dans ce deuxième volet, Robert Zemeckis demande à Michael J. Fox de prendre les traits de Marty McFly et de Marlene McFly. Heureusement donc que Michael J. Fox a les traits fins et féminins. La ressemblance passe comme une lettre à la poste ou plutôt une DeLorean dans le futur (pardon).
Christian Clavier dans « Les visiteurs » (1993)
Dans cette comédie culte de Jean-Marie Poiré, Christian Clavier joue aussi bien Jacquouille la fripouille que Jacquart. L’un est repoussant, l’autre propre sur lui et collet monté. A travers ces deux rôles, Clavier passe d’une classe à l’autre et d’une époque moyen-âgeuse à l’ère contemporaine. Un grand écart sans fracture, sinon sociale.
Michael Keaton dans « Mes doubles ma femme et moi » (1996)
Dans cette comédie réalisée par Harold Ramis, le personnage de Doug Kinney est tellement au bord du burn-out qu’il trouve une solution en se faisant créer un clone. Clone et original joués par le même Michael Keaton (qui ressemble accordons-nous sur cette évidence à Julien Lepers). Problème ? Un seul clone ne suffit pas lorsque l’on veut se livrer à mille vies…
Eddie Murphy dans « La famille Foldingue » (2000)
Dans ce film réalisé par Peter Segal, Eddie Murphy incarne huit personnages. Il joue tour à tour Sherman Klump, Buddy Love, Granny Klump, Mama Klump, Papa Klump, Papa Klump dans la version jeune, Ernie Klump et Lance Perkins. Une prouesse de jeu même si le spectateur n’est pas dupe et sait bien qui se cache derrière chaque personnage. Homme, femme, enfant, gros, mince, Eddie Murphy défie les lois du genre mais aussi celles de la physique.
Christian Bale dans « Le prestige » (2006)
ATTENTION SPOILER- Dans ce thriller campé dans le Londres Victorien, signé Christopher Nolan, Christian Bale joue deux personnages, des frères jumeaux. Oui, c’est un spoiler, pardon, car c’est à l’issu d’un twist final que l’on découvre cette gémellité.
Armie Hammer dans « The social network » (2010)
David Fincher ne s’est pas encombré. A la distribution des rôles des deux jumeaux Cameron et Tylor Winklevoss, on demande Armie Hammer ! C’est en effet ce grand blong aux allures de jeune premier et de gendre idéal qui endosse les traits des rivaux de Mark Zuckerberg.
Guillaume Gallienne dans « Les Garçons et Guillaume, à table ! » (2013)
Dans ce film de et avec Guillaume Gallienne, ce dernier est partout. Il incarne aussi bien Guillaume que sa mère. Tour de force puisque l’un a la voix grave, l’autre haut perchée. Pour le reste, les mollets de Gallienne ne font pas illusion, ils restent ceux d’un homme, même s’il a été traité toute son enfance comme une fille (par sa mère).
James Remar dans « Django Unchained » (2013)
Dans ce film à gros budget (100 millions de dollars, pour 400 millions de recettes, un bon ratio !), Quantin Tarantino fait jouer à James Remar deux rôles : celui du vendeur d’esclaves Ace Speck et de l’homme de main Butch Pooch. Le registre n’est pas très différent pour les deux hommes du sud qui sont l’un et l’autre esclavagiste.
Retrouvez ici notre interview de la comédienne Elodie Frenck de la série « Petits meurtres d'Agatha Christie ».