Rock en Seine multiplie les exclusivités et promet un week-end étincelant
CONCERTS•Le festival francilien ouvre ses portes ce vendredi 28 août jusqu’à dimanche soir…Anaëlle Grondin
Vous voulez apprécier en live la musique de Kasabian, des Libertines, de Tame Impala ou d’Interpol ? Ce sera à Rock en Seine ce week-end mais pas ailleurs. En tout cas pas avant 2016. Le festival, installé dans le joli parc de Saint-Cloud dès ce vendredi et jusqu’à dimanche, est parvenu à s’offrir une dizaine d’artistes comme eux en exclusivité pour son édition 2015. Et François Missonnier, directeur et fondateur de Rock en Seine, n’en est pas peu fier. « Proposer des artistes qu’on ne voit pas ou peu ailleurs, c’est essentiel pour nous. On est confronté à la concurrence des scènes parisiennes et on arrive après les autres festivals, c’est un challenge supplémentaire dans la programmation ».
« La programmation s’est faite de manière très différente cette année »
Pari réussi, donc. Surtout avec des têtes d’affiche affriolantes comme The Libertines, duo formé par Pete Doherty et Carl Barât, ou comme le groupe de pop psychédélique montant Tame Impala. « The Libertines en exclusivité c’est génial. La discussion a commencé assez tôt, en fin d’année dernière. Après ils ont été confirmés en tête d’affiche de Reading et Leeds, festivals en Angleterre qui se tiennent le même week-end que Rock en Seine. Ils avaient une soirée de libre et vont faire l’aller-retour pour jouer chez nous », commente François Missonnier, avant de raconter : « Tame Impala a joué à Rock en Seine y a deux ou trois ans. Là quand on a eu l’opportunité d’être les seuls à les accueillir avec l’album qu’ils viennent de sortir, ça aurait été criminel de ne pas les inviter ! C’est mon coup de cœur. Mon album de l’été. Ils vont jouer dimanche au coucher du soleil, ça va être super. »
Malgré l’affiche très alléchante et les nombreuses exclusivités, la programmation n’a pas été simple à mettre en place pour cette édition. « La particularité de 2015 c’est qu’il y avait peu de têtes d’affiche extrêmement indiscutables et impressionnantes comme 2014 avec Arctic Monkeys, qui avaient sorti L’album rock de l’année en 2013. Du coup, la programmation s’est fait de manière un peu différente », explique François Missonnier. « Plutôt que de travailler avec une tête d’affiche et de se demander quels groupes on met autour, on a travaillé en se demandant ‘quels sont les quatre ou cinq artistes qui vont faire que cette journée là va être belle, réussie, variée ?’. Le vendredi FFS, The Offspring, Fauve et Kasabian font ainsi l’ossature de la journée. Le samedi, il s’agit d’Etienne Daho, Interpol, Gramatik et The Libertines. Et le dimanche ça va être Jungle, Tame Impala, ALT-J et The Chemical Brothers. »
« Je ne stresse pas pour Les Libertines, ils viendront »
Après l’annulation d’Amy Winehouse pour la deuxième année consécutive en 2008 et la rupture en coulisses d’Oasis avant de monter sur scène en 2009, le fondateur de Rock en Seine se ronge-t-il les ongles pour les Libertines, réputés sulfureux et parfois peu fiables ? « Je ne stresse pas pour les Libertines. Ils viendront, répond François Missonnier. Ils ont fait plein de concerts déjà. A Glastonbury cette année leur concert a été le meilleur du festival. » « Après c’est un groupe de rock, ce n’est pas une science exacte non plus », rigole-t-il, sans une once d’inquiétude. François Missonnier affirme ne plus être traumatisé par ce qui s’est passé avec les rockeurs et la diva britanniques par le passé. « On n’y pense plus. Amy Winehouse c’était il y a sept ans, on est passé à autre chose ».