CULTUREUne exposition de photographies consacrée au baiser vandalisée à Royan

Une exposition de photographies consacrée au baiser vandalisée à Royan

CULTURELes clichés ont été lacérés au cutter…
Images de l'exposition «Le Baiser» installée à Royan en août 2015.
Images de l'exposition «Le Baiser» installée à Royan en août 2015. - Thibault Stipal / Facebook
Anaëlle Grondin

A.G.

Elle avait déjà suscité la polémique au moment de son inauguration. L’exposition gratuite Le Baiser de l’artiste Thibault Stipal visible à Royan a été vandalisée en début de semaine, rapporte Sud Ouest. Plusieurs photos, montrant des couples hétérosexuels, homosexuels, mixtes, majeurs ou mineurs en train de s’embrasser, ont été découvertes tailladées au cutter. Les clichés grand format auraient vraisemblablement dérangé les vandales en raison de leur installation non loin d’une aire de jeux pour enfants.

« Même si je m’y préparais, cela m’attriste », a réagi le photographe sur sa page Facebook. Thibault Stival a expliqué à BFM TV qu’il ne pensait pas être dans la provocation lorsqu’il a réalisé ses prises : « Les projets artistiques quels qu’ils soient sont faits pour susciter des réactions, faire réfléchir ». Il estime avoir eu « raison de réaliser ce projet car nous avons aujourd’hui la preuve que les gens souffrent cruellement d’un manque d’amour. »

Exposition Le Baiser à Royan (17) vandalisée même si je m’y préparais cela m’attriste…

Posted by Thibault Stipal PHOTOGRAPHE on mardi 4 août 2015

Exposition Le Baiser à Royan (17) vandalisée même si je m’y préparais cela m’attriste…

Posted by Thibault Stipal PHOTOGRAPHE on mardi 4 août 2015
Thibault Stipal PHOTOGRAPHE

Exposition Le Baiser à Royan (17) vandalisée même si je m’y préparais cela m’attriste…

Posted by Thibault Stipal PHOTOGRAPHE on mardi 4 août 2015
mardi 4 août 2015

De son côté, le député-maire de Royan, Didier Quentin, a dénoncé « un acte imbécile qui traduit une forme d’intolérance » : « Ce ne sont pas des gens qui s’égorgent, il n’y a aucune atteinte aux lois, aucun caractère pornographique ou obscène. En revanche certaines réactions homophobes ou racistes aux photos pourraient, elles, tomber sous le coup de la loi. »