JEUNESSE«Lire en short»: Quinze jours de fête pour faire du livre un loisir populaire

«Lire en short»: Quinze jours de fête pour faire du livre un loisir populaire

JEUNESSE«Lire en short», la première grande fête du livre pour la jeunesse, a été lancée par Fleur Pellerin ce vendredi à Cergy-Pontoise...
Stéphane Leblanc

Stéphane Leblanc

«Et toi, tu lis quoi?» C'est ce message écrit sur un ruban bleu accroché autour du poignet qui sert de sésame à la toute nouvelle fête du livre pour la jeunesse, qui s'est ouverte ce vendredi à Fécamp, Cergy-Pontoise, Bordeaux et Marseille avant d'être déclinée deux semaines durant dans toute la France. Un bon millier d'événements sont prévus.

Souhaitée dès l'automne dernier par Fleur Pellerin et le Centre national du livre, annoncée lors du Salon du livre pour la jeunesse de Montreuil qui l'a ensuite coordonnée, la manifestation s'appelle Lire en short. Son ambition, «c'est de faire de la lecture un loisir populaire», souligne Sylvie Vassalo, la directrice du Salon du livre.

La fête de la littérature jeunesse annoncée au salon de Montreuil

«C'est une fête qui peut paraître à l'opposé de ce qu'on fait à Montreuil, car ici ce sont les livres qui vont à la rencontre des jeunes lecteurs, relève Sylvie Vassalo. Mais ce sont deux événements complémentaires parce qu'on y trouve la même qualité littéraire.» Avec des séances de lectures et des ateliers rebaptisés «défis graphiques», «pique-niques littéraires» ou «ateliers BD sous contraintes», les animateurs des réseaux associatifs et de lecture publique savent manifestement comment s'y prendre pour captiver des enfants et des adolescents qui n'ont pas forcément un accès facile aux livres.

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Plus de 150 auteurs et des conteurs, artistes plasticiens et musiciens sont également mobilisés. Comme Timothée de Fombelle qui, ce vendredi, a lu à haute voix et devant la ministre, Je sauve le monde dès que je m'ennuie, un roman de Guillaume Guéraud, accompagné par le pianiste Gilles Baissette.

Ce même livre était lu simultanément à Fécamp, Bordeaux et Marseille pour l'ouverture de la fête. «Les livres sont souvent confinés à des lieux - les librairies ou les bibliothèques - qui prêchent des convertis, note Timothée de Fombelle. Là, le plaisir, c'est d'aller vers les enfants et de mettre la lecture à leur portée. En même temps, on dit que ce sont les adultes qui les incitent à lire, moi je vois souvent l'inverse: des enfants qui demandent à leurs parents de partager leurs lectures.» Bientôt une fête du livre organisée par des enfants?