Grégory Cuilleron aux Eurockéennes: «Les personnes handicapées doivent avoir accès aux loisirs»
FESTIVAL•L'ex candidat de «Top Chef» sur M6 qui présente «La tournée des popotes» sur France 5 parraine à Belfort l'accessibilité du festival aux personnes handicapées...Clio Weickert
Ben Harper, The Dø, The Chemicals Brothers, Etienne Daho, Sting… Et Grégory Cuilleron. Parallèlement à la riche programmation musicale du festival des Eurockéennes de Belfort, qui se déroulera du 3 au 5 juillet, le cuisinier a un rôle d’importance : sensibiliser le public à l’accessibilité des personnes handicapées. Celui que l’on a connu dans Top Chef sur M6 et retrouvé dans La tournée des popotes sur France 5, va donc siéger aux côtés des grands du rock.
Accessibilité et autonomie
Ce passionné de cuisine, qui en a fait son métier parce « qu’il adore manger », ne vient donc pas au célèbre festival de Belfort uniquement pour son propre plaisir. Ambassadeur de l’AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour l‘Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées), Grégory Cuilleron, né avec une agénésie au bras gauche, a été convié aux Eurockéennes pour en être le parrain de l’accessibilité. « J’apporte mon regard car à force je finis par avoir une petite expertise en la matière, mais surtout mon soutien, car je trouve que c’est une super initiative », a expliqué le Lyonnais à 20 Minutes. Prêt de fauteuils roulants, rampes d’accès pour les personnes à mobilité réduite, mais aussi boucles auditives sanitaires adaptées pour les malentendants… L’engagement du festival est avant tout d’offrir une autonomie, et du plaisir.
Plaisir et engagement
« D’habitude je fais la promotion du travail pour les personnes handicapées, mais je veux aussi montrer qu’il n’y a pas que le travail dans la vie et que c’est bien d’avoir accès aux loisirs », précise Grégory Cuilleron. En plus de sa mission de sensibilisation, il compte aussi bien profiter de Belfort. Très porté rock, le Lyonnais aime la musique qui comme la cuisine « stimule les sens », et en écoute d’ailleurs énormément quand il est aux fourneaux. Un domaine où il excelle, et qui lui a permis de se dépasser malgré son agénésie. « Mon handicap ne m’a jamais freiné », confie-t-il, « je savais très bien que j’étais capable de le faire, j’ai appris à cuisiner avec donc il n’y avait pas d’adaptation supplémentaire à faire ». Fonceur, optimiste et dingue de rock, un parrain de l’accessibilité de choix pour cette 27e édition du festival de Belfort.