Le DJ Ten Walls déprogrammé de festivals après avoir tenu des propos homophobes
HOMOPHOBIE•Dans un post Facebook, le musicien lituanien a, entre autres phrases hostiles aux gays, amalgamé homosexuels et pédophiles…Dolores Bakela
Vous connaissiez peut-être Marijus Adomaitis, alias, Ten Walls, le DJ lituanien qui a cartonné avec son titre Walking with elephants.
La carrière du DJ de 32 ans est menacée. Ten Walls a posté le 3 juin un message sur Facebook, assimilant les homosexuels à des pédophiles. Le message a été effacé entre-temps, mais Konbini a eu le temps de le repérer. Entre autres considérations violentes sur la communauté LGBT rapportées par GayStarNews, le DJ dit : « Je me rappelle avoir produit de la musique pour un musicien lituanien qui a essayé de me laver le cerveau en me disant que je n’avais pas à être aussi conservateur et intolérant envers eux -les gays-. Quand je lui ai demandé : "Que ferais-tu si tu réalisais que l’anus de ton frère de 16 ans était défoncé par son copain ?", il est resté silencieux. »
Le DJ devait s’embarquer dans une tournée des festivals qui l’aurait mené en l’Espagne. Il aurait dû jouer au Sonar, le célèbre festival de Barcelone, à Garorock (à Marmande) ou encore au Pukkelpop en Belgique, mais les organisateurs de ces manifestations musicales ont décidé d’annuler sa venue. Ce mardi, en fin d’après-midi, l’Etablissement public du Pont du Gard annonçait dans un communiqué qu’il annulait le concert que le Lituanien devait tenir le 10 juillet dans le cadre du festival Lives au Pont : « Le site du Pont du Gard ne peut tolérer des propos contraires [à ses] valeurs d’humanisme et d’universalisme. »
Des excuses qui ne changent rien
Dans un message d’excuses posté sur Facebook ce lundi, s’adressant « spécialement à ses amis de la communauté gay et à ses fans », il se dit « attristé de tout ce qui s’est passé ». Mais cela n’a rien changé.
Last week I wrote a Facebook post that was wrong and completely out of character and the result was a badly written post…
Posted by Ten Walls on lundi 8 juin 2015
Last week I wrote a Facebook post that was wrong and completely out of character and the result was a badly written post…
Posted by Ten Walls on lundi 8 juin 2015
Last week I wrote a Facebook post that was wrong and completely out of character and the result was a badly written post…
Posted by Ten Walls on lundi 8 juin 2015
Pire : Miala, l’agence française qui s’occupe de trouver des dates a annulé tout bonnement sa collaboration avec l’artiste. La carrière de ce dernier, qui a dit avoir besoin de prendre du recul, est plus que déstabilisée.
Suite aux propos tenus par Ten Walls sur les réseaux sociaux, MIALA tient à se désolidariser totalement de ce discours…
Posted by MIALA on lundi 8 juin 2015
Suite aux propos tenus par Ten Walls sur les réseaux sociaux, MIALA tient à se désolidariser totalement de ce discours…
Posted by MIALA on lundi 8 juin 2015
Suite aux propos tenus par Ten Walls sur les réseaux sociaux, MIALA tient à se désolidariser totalement de ce discours…
Posted by MIALA on lundi 8 juin 2015
Les problèmes de Ten Walls ne s’arrêtent pas là, puisque d’autres artistes se sont désolidarisés de ses propos, au point d’annuler à leur tour des concerts à ses côtés, comme Fort Romeau. L’ancien clavier de la chanteuse anglaise La Roux a fait savoir sur Facebook qu’il refusait d’assurer un show en novembre avec Ten Walls.
hello. I was due to support Ten Walls at Koko, London in November, in light of recent comments made by him on Facebook…
Posted by Fort Romeau on lundi 8 juin 2015
hello. I was due to support Ten Walls at Koko, London in November, in light of recent comments made by him on Facebook…
Posted by Fort Romeau on lundi 8 juin 2015
hello. I was due to support Ten Walls at Koko, London in November, in light of recent comments made by him on Facebook…
Posted by Fort Romeau on lundi 8 juin 2015
Le musicien s’est dit conscient qu’annuler un show n’allait pas changer le monde, mais cela constituait « sa manière de rejeter la bigoterie, la peur et l’intolérance ». Pour lui, ces propos insultants montrent aussi que la musique électronique est à l’image d’un « contexte social plus large, où l’homophobie et le sexisme plus particulièrement sont normalisés, voire réglementés par la loi ». Le débat, houleux, est ouvert.