MUSIQUEVIDEO. Pourquoi L.V.M.H., le dernier clip de Booba, est son meilleur

VIDEO. Pourquoi L.V.M.H., le dernier clip de Booba, est son meilleur

MUSIQUEAlors que Booba a dévoilé son nouveau clip de L.V.M.H., le spécialiste de hip-hop Mehdi Maizi livre son décryptage à «20 Minutes»...
Dolores Bakela

Dolores Bakela

Le 92i gagne ses lettres de noblesse. Dans le clip de son nouveau single L.V.M.H., au tracklisting de son septième album, D.U.C., prévu le 13 avril, Booba fait flotter le drapeau de son collectif au-dessus d’un château. Dans ce titre qui s’ouvre sur une mention à sa fille Luna, Booba y entérine sa suprématie dans le rap game français au milieu de femmes en formes et en collants résille.

Les dernières collaborations Booba/Chris Macari avaient manqué leur but. «Ils se sont à chaque fois inspirés de films ou séries connus (Drive pour OKLM, True Detective pour Tony Sosa) et cela manquait un peu de subtilité», note Mehdi Maizi, qui parle de rap sur le média Web de référence abcdr du son.



Inspiration kubrickienne

Ici, les références sont plus maîtrisées. Mehdi Maizi dit y retrouver l’univers des films de Stanley Kubrick et principalement Eyes Wide Shut. «Toute la première partie dépeint Booba comme le leader d'une société secrète et rappelle l'esthétique du dernier film de Kubrick», constate le spécialiste hip-hop. Des références aux Illuminati ponctuent le clip, saturé de triangles. «L’intention de Booba et C. Macari? S'amuser un peu des commentaires Youtube qui voient des Illuminati partout», explique Mehdi.

L’aspect visuel baroque, le château évoquent Barry Lyndon. «Comme lui, Booba a un côté "stratège isolé dans sa tour d'ivoire"». Mais au contraire de ce personnage cinématographique dont la fin est une déchéance, le rappeur mène sa carrière de manière à bien assurer ses arrières. «Chris Macari et Booba ont eu envie de se dépasser et d'aller dans d'autres univers», conclut Mehdi. Et malgré le decorum, de s'autoriser l'humour. Suite au prochain clip.