La 16e édition du Printemps du cinéma attirera-t-elle plus que les 2,6 millions de spectateurs qui avaient bénéficié de ce tarif préférentiel à 3,50 euros par séance l'an passé? Réponse ce mardi soir à la fin de l'opération qui débute le dimanche 24 mars dans toutes les salles de France. En attendant, Richard Patry, Président de la Fédération Nationale des Cinéma Français, propose de balayer quelques idées reçues sur la fréquentation du cinéma dans notre pays...

Le cinéma français ne va pas bien

Rien n'est plus faux. Les mois de janvier et de février 2015 ont été des plus florissants dans les salles et les films français se taillent 48,3% de part du gâteau d'après le CNC.

«Le magnifique succès de la Famille Bélier comme celui Papa ou Maman et des Souvenirs qui continuent à poursuivre une belle carrière démontrent la vitalité des comédies françaises», explique Richard Patry.

Le Printemps du cinéma bénéficie aux gros films

Chaque année, ce sont des œuvres moins connues qui profitent de l'effet d'appel de la manifestation. L'an dernier, le documentaire La cour de Babel de Julie Bertuccelli a reçu un beau coup de pouce.

«L'idée est de mettre aussi l'accent sur des films que le public ne serait peut-être pas allé voir à plein tarif. Le Printemps du cinéma permet de faire des découvertes».

Les gens vont moins au cinéma quand le tarif redevient normal

C'est faux. Le but du Printemps du cinéma est de redonner au public l'envie de fréquenter les salles et ça marche!

«Une fois que les spectateurs ont retrouvé le goût d'aller dans les salles, ils y retournent car ils en ont repris l'habitude et ils ont vu de bandes-annonces alléchantes qui les motivent».

Le film annonce du Printemps du cinéma a coûté un bras

Ce film annonce réjouissant signé Fernand Berenguer réunit les quatre beaux-fils de Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?, tous bénévoles pour y participer.

«Ils ont donné de leur temps car ils souhaitaient promouvoir les salles qui ont fait le succès du film. C'est un bonheur d'entendre le public jublier pendant cette bande-annonce particulièrement réussie».

Le tarif a une influence sur la fréquentation

Etonnament, il semblerait que ce ne soit pas le cas car les courbes de fréquentation évoluent de la même façon quels que soit les tarifs pratiqués.

«On attend entre deux et trois millions de personnes dans les salles cette année. Ce qui est intéressant est que les possessseurs de cartes illimitées, pour lesquels le tarif préférential ne joue pas, suivent toujours le mouvement et vont en salles en même temps que les autres».