Cali, l’éternel retour de l’optimiste
MUSIQUE•Le chanteur Cali sort un sixième album intitulé «L’âge d’or»…Benjamin Chapon
Le souvenir nostalgique d’un Âge d’or idéalisé habite le nouvel album de Cali. Le printemps, la jeunesse, l’amour et le bonheur nourrissent des chansons optimistes dans la veine des plus grands succès du chanteur. Après plusieurs échecs commerciaux et un passage particulièrement raté à la télévision dans le jury de Rising Star sur M6, Cali connaît un improbable retour en grâce.
Chanteur politisé, impliqué notamment dans la campagne présidentielle de Ségolène Royal en 2007, Cali a mesuré, comme Yannick Noah, les conséquences d’un engagement en faveur d’un parti de gouvernement. La désillusion n’est pourtant pas invitée sur L’âge d’or. Le titre, repris d’une chanson de Léo Ferré, est un programme. «Nous aurons du pain/Doré comme les filles/Sous les soleils d'or (...)/Dedans tous nos problèmes/Et tous les discours/Finiront par je t'aime», chante Cali en reprenant Léo Ferré. «Cette chanson est d'une clarté absolue, il n'y a pas de croche-pied. Pour moi, c'est le printemps éternel. Ce titre a été une évidence, avant même que je ne décide de faire la reprise de la chanson», explique Cali.
Les enfants et le bonheur
Rejouant ses plus belles histoires d’amour ou d’amitié à grand renfort de mélodies enlevées mais moins systématiques que par le passé, Cali a puisé dans une nouvelle source d’inspiration: ses deux filles. La plus âgée, Coco, 9 ans, chante avec son père sur un titre. Et une autre chanson est dédiée à Poppée, 2 ans. «C'est peut-être une réaction au fait que j'ai été éloigné pendant quatre mois loin de ma famille quand j'ai écrit ces chansons, parce que j'ai joué dans une pièce de théâtre à Paris. Je me suis fait du bien en écrivant des chansons», explique avant de repartir en tournée dès le 26 mars. Il passera à Paris le 12 mai au Zénith.
Etiqueté comme un chanteur exalté, voire un peu pénible depuis le succès phénoménal de son tube de 2003 C’est quand le bonheur?, Cali trouve dans L’âge d’or un nouveau ton, optimiste sans être insouciant, volontaire sans être donneur de leçons. Le chanteur catalan renoue également avec le rock de ses débuts et à une écriture exigeante, plus proche d’Hubert-Félix Thiéfaine que de Jean-Jacques Goldman.