JUSTICEL'Institut du Monde Arabe en procès avec le traiteur libanais Noura

L'Institut du Monde Arabe en procès avec le traiteur libanais Noura

JUSTICEL'Institut du monde arabe, présidé par Jack Lang,  est poursuivi en justice par son prestatataire culinaire, Noura, qui lui réclame 700.000 euros...
Jack Lang président de l'Institut du monde arabe
Jack Lang président de l'Institut du monde arabe - Chamoussy / Sipa
Alice Coffin

A.C. avec AFP

Rien n’a jamais été simple entre l’Institut du monde arabe (IMA) et ses prestataires culinaires. En 2007, 20 Minutes racontait la fin compliquée du contrat liant l’IMA à Yara Prestige, et les débuts chaotiques de ses relations avec son nouveau fournisseur, le traiteur libanais Noura.

Huit ans plus tard, Noura réclame 700.000 euros de dommages et intérêts à l'Institut du monde arabe (IMA), présidé par Jack Lang, qui a résilié en octobre dernier le contrat qui les liait pour «faute grave», a indiqué à l'AFP l'avocat du traiteur.

Le tribunal de grande instance de Paris qui devait examiner le dossier mardi a renvoyé l'audience au 26 mars.

«Noura a l'exclusivité sur les activités de traiteur, lorsque l'IMA reçoit des invités prestigieux. Or, depuis l'arrivée de Jack Lang en 2013 nous n'avons plus cette exclusivité, a affirmé Maître Mbaye Diagne, avocat du traiteur. Nous demandons à l'IMA de produire les factures des bons de commandes passés avec des prestataires extérieurs pour que le juge évalue ce que nous avons perdu, et que l'on estime à 700.000 euros.»

«Noura a transmis 138 pièces et 60 pages de conclusion une demi-heure avant l'audience , a pour sa part déclaré à l'AFP David Bruckert, secrétaire général de l'IMA. Evidemment, ni l'avocate de l'IMA, ni moi-même n'avons eu le temps d'en prendre connaissance et la présidente du tribunal nous a donc donné la possibilité, par ce renvoi, d'examiner l'ensemble de ces pièces.»

Faute grave

Ces documents sont la réponse de Noura aux griefs qui justifient, selon l'IMA, la résiliation du contrat qui le lie au traiteur depuis 2007, a précisé David Bruckert. L'IMA demande à la justice que soit confirmée la résiliation du contrat.

L'IMA a résilié ce contrat le 17 octobre dernier pour «faute grave» en avançant un «manque de qualité et de diversité de la cuisine mais aussi des motifs plus lourds mettant en danger l'Institut». Noura conteste la résiliation du contrat et «rejette en bloc les arguments de l'IMA», a déclaré Maître Diagne. Autre litige, selon lui, celui qui porte sur la location par Noura du restaurant Zyriab, au neuvième étage du bâtiment, et offre une vue panoramique sur Paris.