HIGH-TECHA Angoulême, les bulles prennent du relief

A Angoulême, les bulles prennent du relief

HIGH-TECHUn projecteur révolutionnaire sera présenté lors du festival de la BD d’Angoulême…
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

«C’est difficile à expliquer… Vous venez à Angoulême?» Alexandre Clérisse peine à trouver les mots pour décrire l’expérience qui attend les visiteurs de l’installation Le Secret du Ruban-Monde lors du festival de la BD à Angoulême. Le dessinateur a créé un univers de science-fiction et le scénariste Thierry Smolderen une histoire interactive pour donner vie à ce Ruban-Monde. «La société angoumoisine Cortex Productions est venue nous voir en septembre 2014, raconte le dessinateur. Mais ça fait trois ans qu’ils développent leur projecteur en relief. Disney a travaillé cinq ans dessus sans parvenir à le mettre au point.»

Esthétique rétro, technologie futuriste

Les dessins d’Alexandre Clérisse seront donc projetés «en relief et en panorama» sur les murs d’une salle cylindrique de huit mètres de diamètre et cinq mètres de hauteur. Les 20 à 25 visiteurs pourront, armés de lunettes spéciales, découvrir l’univers du Ruban-Monde et, grâce à des détecteurs de mouvement, agir sur le déroulement de l’œuvre, mi-dessin animé mi-jeu-vidéo. L’histoire dure plus ou moins dix minutes.

«Comme on n’a pas eu beaucoup de temps pour travailler sur le projet, j’ai repris des éléments de la BD qu’on a faite avec Thierry Smolderen, Souvenirs de l’empire de l’atome. On a gardé cette esthétique rétro-futuriste. Les spectateurs sont mis dans la peau d’ingénieurs de mondes. Ils doivent «terra-former» un paysage sur ce ruban qui flotte dans l’espace intersidérale. Ensuite, ils doivent le protéger.»

Réalité virtuelle en 3D relief immersif

Si l’esthétique est rétro-futuriste, la technologie à l’œuvre est réellement innovante. Il s’agira, pour la société Cortex Productions, d’une première démonstration publique de leur projecteur de réalité virtuelle en 3D relief immersif. L’objectif est de trouver de nouveaux investisseurs.

Alexandre Clérisse, de son côté, espère que «cela donnera envie à d’autres dessinateurs de développer des univers pour cet outil.» Lui et son compère Thierry Smolderen vont toutefois consacré les prochains mois à développer une ancestrale technologie: une bande dessinée avec des cases en deux dimensions.