MUSIQUECriolo, rappeur des favelas

Criolo, une voix du hip-hop brésilien pour raconter la misère des favelas

MUSIQUECriolo sort son troisième album, «Convoque Seu Beda», ce lundi 2 février. Le r appeur, originaire de S ã o Paulo, chante les rudes conditions de vie au Brésil, sur un fond détonnant de hip-hop, d'afro-beat et de rock...
Joel Metreau

Joel Metreau

L'essentiel

  • Criolo est devenu l'un des rappeurs les plus renommés du Brésil.
  • Il a passé sa jeunesse dans une favela de São Paulo.
  • Il est invité à se produire à Paris dans le cadre du festival Au fil des voix.

Avec la fin de la Coupe du Monde, les objectifs des caméras se sont détournés du Brésil. En tournée européenne, Criolo continue de porter la voix de son pays. Mais pas n’importe laquelle. Dans son troisième album, Convoque Seu Buda, l’artiste de 39 ans chante et rappe les blessures de sa société: le racisme, la pauvreté, la violence urbaine… Kleber Gomes, de son vrai nom, est le deuxième enfant d’une fratrie de cinq, élevée par un père métallurgiste et une mère institutrice, dans le quartier de Zona Sul à São Paolo.



«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».



«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».

Les mouvements sociaux de juin 2013,

«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».

La réélection de Dilma Rousseff?

«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


«On était vraiment pauvres»

«On habitait tout en haut d’une favela à flanc de colline, raconte-t-il à 20Minutes. On n’avait pas le droit de sortir à cause de la violence, donc on restait chez nous. Ma routine, c’était d’aller à l’école, de rentrer et d’aider aux tâches ménagères à la maison. On était vraiment pauvres.» Il se rappelle des privations, de l’égout qui passait sous sa fenêtre et d’un espace de toilette, à l’extérieur, que se partageaient les habitants de quatre baraques. Il se rappelle aussi de l’amour dispensé par ses parents.

Une favela à São Paulo, en 2012. - NELSON ALMEIDA / AFP

D'abord dans des petites fêtes de quartier

A l’âge de 11 ans, Criolo s’enthousiasme pour un texte en rimes rédigé par un ami. « J’ai voulu faire la même chose et j’ai commencé à écrire.» Coïncidence ? «Quelques jours après à la radio, j’ai entendu une chanson longue et en vers.» C’était du rap. Il n’a jamais réentendu ce morceau, ne connaît même pas son titre. Mais l’enthousiasme a redoublé. Il se produit dans des petites fêtes, parfois devant le public de son quartier. Pour arrondir ses fins de mois, il devient éducateur.

Criolo. - Caroline Bittencourt

Ce n’est que dix-huit ans plus tard qu’il a pu réaliser son premier album. «Je viens d’une époque où les MC voulaient surtout être sur scène, ça leur était égal de faire ou pas un disque, se souvient-il. Et puis, c’était inimaginable d’avoir un studio pour enregistrer, je n’avais même pas les sous pour me payer un ticket de bus pour aller dans le centre-ville.» Il marche dans le sillage des Racionais MCs, considérés comme «les pionniers du hip-hop au Brésil». Ces Paulistes ont également sorti un nouvel album, Cores & Valores, après quelques années d'absence.

Comme ses parents, Criolo veut à son tour donner de l’espoir aux générations suivantes. Car il sait que la route vers plus de justice sociale est encore longue. Les mouvements sociaux de juin 2013, réclamant l'amélioration des services publics et critiquant l'argent investi dans la Coupe du monde. «Il y en aura d’autres», dit-il. En janvier 2015, de nouvelles manifestations à São Paulo dénonçaient l'augmentation du prix des transports en commun. La réélection de Dilma Rousseff? «Ce qui va influencer les changements au Brésil, ce sont les grands accords entre les puissances du monde ou les banques, pas seulement Dilma. Les choses ne changeront pas avant une vingtaine d’années.»

Manifestation contre la hausse du prix des transports en commun, à São Paulo, le 27 janvier 2015. - Andre Penner/AP/SIPA

Alors courage. Courage. La chanson Lion Man, sur son deuxième album, porte ce message de courage et de dignité que Criolo veut porter auprès des petites gens: «Elle parle de comment il faut être fier de ses origines, de ce qu’on a accompli et construit durant toute vie, et de la force de cette construction. C’est une chanson pour donner de la confiance et de l’assurance aux jeunes.» Mais la réussite et le talent de Criolo sont déjà exemplaires. Ce n'est pas pour rien que le grand Caetano Veloso qualifie le rappeur de «la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil».


Au fil des voix

En se produisant sur scène, jeudi dernier à Paris, Criolo a ouvert le le festival Au fil des voix, qui se tient jusqu'au 9 février. Le festival, à cheval sur deux salles, L'Alhambra et le Studio de l'Ermitage, accueille le rock indé du groupe libanais Mashrou'Leïla, les musiques balkaniques des Hongrois Söndörgö, l'Italien Antonio Castrignago, le mariage entre blues, et musique traditionnelle Indienne de Pura Fé...