VIDEO. «Nicky Larson» n'est pas mort, pour le plus grand bonheur de la génération Club Dorothée
CULTE•L’éditeur d’animation japonaise Kazé a sorti début décembre l’intégrale des 140 épisodes de «Nicky Larson» («City Hunter» pour les puristes) en DVD…A.G.
«Aucun danger ne l'impressionne / Les coups durs il les affectionne / Et la justice le passionne / Nicky Larson ne craint personne.» En 1990, les Français découvraient le détective privé Nicky Larson à la télévision dans le Club Dorothée. Vingt-quatre ans plus tard, les fans de l’époque n’ont pas oublié le générique du film d’animation japonais.
Après la faillite de la société Beez Entertainment en 2011, l’éditeur d’animation japonaise Kazé continue l’exploitation de Nicky Larson (City Hunter en version originale) et a ainsi sorti ce mois-ci l’intégrale des 140 épisodes en DVD. La nouvelle devrait ravir les anciens fidèles du «Club Do» - star d'un documentaire très regardé sur D8 mardi soir - qui n’ont pas eu l’occasion de revoir le dessin animé depuis.
«A l’époque, les épisodes avaient été diffusés en version censurée et ont été traduits de manière approximative. On a réintégré les passages censurés», précise Sébastien Rost, directeur artistique et directeur de production chez Kazé. Le coffret propose les épisodes en version originale sous-titrée. Mais pour ne pas décevoir ceux qui regardaient l’anime à la télévision dans les années 1990, il propose également la version française diffusée à l’époque «avec le doublage caractéristique» du dessin animé.
Les nostalgiques avant tout, mais pas seulement
Mais qui se rue sur ce type d’intégrales pour les fêtes, à part les nostalgiques? Kazé assure que les jeunes générations s’y intéressent aussi et que ce type de «série nostalgie» a une grande d’importance pour les éditeurs de japanime. «La génération Goldorak a été la première en France à regarder les dessins animés japonais. Cette génération-là a ensuite eu un pouvoir d’achat à un moment où on ne diffusait plus trop de japanime à la télé, explique son directeur artistique. Un marché s’est créé pour ces anime et il y a eu un phénomène de transmission à leurs enfants. Ces dessins animés continuent de toucher les plus jeunes.» Suivant cette logique, Kazé «a réédité aussi Gigi, Bouba, et a édité pour la première fois Sailor Moon, attendu par les fans depuis très longtemps. L’éditeur prépare pour 2015 la suite des longs-métrages et les saisons 4 et 5 de Sailor Moon, «avec tout un travail de restauration, de sous-titrage et de doublage.»
Sébastien Rost pense que City Hunter a beaucoup d’atouts pour séduire des non-initiés aujourd’hui: «Les anime de cette époque-là prenaient le temps de la narration, qui était plus cinématographique que de nos jours.» Les aficionados regretteront que le coffret sorte en DVD et non en Blu-ray. Il va falloir se montrer patient. Ce n’est «pas à l’ordre du jour» chez Kazé pour des raisons «contractuelles». Mais cela viendra.