CULTUREComment Marvel tisse son univers sur tous les écrans

Comment Marvel tisse son univers sur tous les écrans

CULTURELa série «Agents of S.H.I.E.L.D.», diffusée sur Sérieclub, n'est que le début de l'invasion...
Philippe Berry, à Los Angeles

Philippe Berry, à Los Angeles

Avant de répondre, l'agent Coulson, alias Clark Gregg, se tourne vers le directeur de la communication de Marvel TV. Avec son costume et ses lunettes de soleil, Arune Singh hoche la tête. «Si on en dit trop, on se fait vaporiser par les satellites du SHIELD», l'agence gouvernementale créée par Stan Lee en 1965, sourit Gregg. Et il ne plaisante qu'à moitié.

Si la sécurité est maximale sur le tournage de la saison 2 de Agents of S.H.I.E.L.D., c'est que la série, diffusée pour la première fois en France sur Sérieclub depuis le 26 octobre, est la pierre angulaire de Marvel pour étendre son univers au petit écran. D'ici 2020, il devrait comprendre au total une vingtaine de films, sept séries, cinq téléfilms, une cinquantaine de comics et quelques jeux vidéo.

SHIELD au centre

Agent Carter, un spin-off de Captain America, arrive en janvier sur ABC, avant quatre séries sur Netflix en 2015: Daredevil, Jessica Jones, Iron Fist et Luke Cage. Au cinéma, après le second Avengers (29 avril) et Ant-Man (22 juillet) Marvel vient d'annoncer neuf films étalés entre 2016 et 2019. Beaucoup de suites mais aussi de nouvelles adaptations, dont les Inhumains et Doctor Strange, normalement avec Benedict Cumberbatch.

Entre les neuf royaumes de Thor et les milliers de planètes des Gardiens de la galaxie, pas facile de s'y retrouver dans le Marvel Cinematic Universe. Car depuis Iron Man, en 2008, tout est interconnecté. Les événements d'Avengers continuent dans la saison 1 de Shield, qui débouche sur Captain America: The Winter Soldier. «Tisser une telle histoire sur des années et de multiples supports, personne n'avait jamais fait ça», estime le producteur Jeff Loeb.

«Dose hebdomadaire»

Le rôle principal de la série, c'est «d'offrir une dose hebdomadaire» de Marvel entre deux ou trois blockbusters annuels, selon Loeb. Après une mise en route décevante, elle a trouvé son rythme en fin de saison 1 et embraie avec panache depuis. Les épisodes indépendants ont cédé la place à une intrigue globale, et on sent davantage la patte Joss Whedon.

Après quelques apparitions de Samuel L. Jackson et de Lady Sif, de Thor, un mystérieux géant bleu pourrait bien connecter la série aux Gardiens de la Galaxie. Tout est vraiment lié. Et avec plus de sept milliards de dollars générés par les 10 derniers films, la conquête n'est pas près de s'arrêter.