BDPreview BD: Découvrez 10 illustrations de l’Artbook «Paper Dolls»

Preview BD: Découvrez 10 illustrations de l’Artbook «Paper Dolls»

BDLes éditions Soleil et «20 Minutes» ont le plaisir de vous présenter dix illustrations extraites de «Paper Dolls», l’Artbook du couple d'illustrateurs Kerascoët…
Olivier Mimran

Olivier Mimran

Les auteurs de bande dessinée qui vivent exclusivement de leur pratique sont (très) rares. Aussi officient-ils souvent dans d’autres domaines graphiques: illustration, jeu vidéo, animation, sculpture, etc. Le couple (à la ville) Les Kerascoët, formé par Marie Pommepuy et Sébastien Cosset, en est un parfait exemple, qui multiplie les expériences sur tous types de supports. Sébastien Cosset a expliqué à 20 Minutes en quoi consistait leur travail «à quatre mains». Retrouvez son témoignage immédiatement après la preview ci-dessous, volontairement axée sur les réalisations BD de l’œuvre des Kerascoët. Bonne lecture!


Un univers unique

Soumettez le nom «Kersacoët» (le nom d’un village breton dans lequel a grandi Marie Pommepuy) à des amateurs de bande dessinée, ils citeront Miss pas touche, Beauté, Voyage en Satanie, Jolies ténèbres et évoqueront des atmosphères fascinantes, empreintes d’une incroyable délicatesse formelle et d’une indéniable poésie… C’est que ce couple d’illustrateurs s’est, dix ans durant, créé un univers unique, bien aidé, il est vrai, par des scénaristes aguerris tels Hubert ou Fabien Vehlmann. Et c’est précisément cette décennie «enchantée» de bande dessinée et d’illustrations que compile Paper Dolls, sublime livre objet (sa couverture est même en tissu!) de plus de 300 pages paru dans la collection VenusDea dirigée par Barbara Canepa.

Travailler en couple

«Nous aimions l’idée de fixer un moment, de faire un petit bilan de 10 ans de dessins», explique Sébastien Cosset. Dix ans de dessins… et de vie de couple. Alors comment s’organise le travail lorsque l’on vit ensemble? «Ça offre des avantages: on va plus vite, on peut bosser même après 22h si le cœur nous en dit, on se fait confiance, on partage le succès s’il y en a… et d’autres que j’oublie. Mais ça comporte aussi des inconvénients. Ceux-ci sont assez personnels… tous les gens qui ont à ramener du boulot à la maison pourront comprendre, les autres devront imaginer», sourit Sébastien Cosset.


N’empêche qu’on se demande, plus concrètement, qui fait quoi. «Notre travail commun est le fruit d’une rencontre entre deux personnalités et deux façons de dessiner différentes mais assez miraculeusement complémentaires… Nous ne pouvons pas extraire qui a fait quoi de chacun de nos projets car ceux-ci sont souvent très différents les uns des autres», précise Sébastien. «Pour caricaturer, Marie fait vivre les personnages et Sébastien s’évertue à mettre en valeur le dessin de Marie».

Des projets à foison

Si Paper dolls fait office de «bilan», les Kerascoët n’ont, pour autant, pas l’intention de lever le pied. Le couple croule même sous les projets: «Nous travaillons sur les suites des Tchouks, avec Benjamin Richard chez Rue de Sèvres. Mais aussi à un remaniement complet de "Voyage en Satanie", avec Fabien Vehlmann, qui se fera chez Métamorphoses. Un livre plus personnel de Marie devrait voir le jour chez Dupuis/Air Libre. Nous avons aussi un projet de livre pour enfants chez Enchanted Lions, aux Etats-Unis, et une version animée de "Jolies Ténèbres" chez Autour de Minuit. Plus un livre illustré avec Barbara Canepa et Clotilde Vu… et d’autres projets audiovisuels. Bref, nous avons de quoi nous occuper pendant un bon moment». Ça augure, dans dix ans, d’un Paper Dolls 2 encore plus conséquent. L’attente va être longue!

«Paper Dolls», des Kerascoët – éditions Soleil, 49,95 euros