MUSIQUEJohnny Hallyday: Le taulier raconte la drogue, le rock, les stars

Johnny Hallyday: Le taulier raconte la drogue, le rock, les stars

MUSIQUESes idoles, la drogue, l’alcool, Jimi Hendrix, Jim Morrison, le Taulier se confie dans un entretien accordé à Télérama...
Anne Demoulin

Anne Demoulin

Le Taulier raconte ses souvenirs les plus rock dans un entretien accordé au magazine Télérama, à l'occasion de la sortie le 17 novembre de son nouvel album Rester vivant. Les idoles, la drogue, l’alcool, Jimi Hendrix, Jim Morrison… Johnny Hallyday y livre quelques anecdotes croustillantes.

«Le rock ‘n’ roll, le vrai, celui des origines, n’est plus»

Pour Johnny Hallyday, «le rock ‘n’ roll, le vrai, celui des origines, n’est plus», même s’il reconnaît que Mick Jagger est le «“rock ‘n’ roll man”» absolu et s’il concède des qualités à Bruce Springsteen. Ses idoles sont bien évidemment Elvis Presley qu’il a arrêté d’aimer «à partir de ses films sur Hawaï et compagnie», Gene Vincent ou Eddie Cochran, Jerry Lee Lewis, vu lors d’un «hallucinant» concert dans les années 1970, mais aussi l’Anglais Marty Wilde, Tommy Steele et Lonnie Donegan.

«J’ai toujours été contre la guerre. Et contre les religions, toutes»

Johnny se souvient de sa première rencontre avec une star, Maurice Chevalier, par l’entremise de sa tante à 12 ans: «Il était réputé pour sa radinerie. Et j’ai pu le constater». Il se remémore les débuts de sa carrière, le concert Place de la nation, son service militaire effectué pour ne pas saborder sa carrière: «J’ai toujours été contre la guerre. Et contre les religions, toutes. Les guerres viennent toujours des religions, non?»

Dylan, Hendrix, Jim Morrison et Kiss

Il rencontre Bob Dylan en 1966, un «drôle de gars». «Dylan passait à l’Olympia et logeait au George-V. En coulisse, il me dit que trop de gens l’emmerdent à l’hôtel et me demande s’il peut habiter chez moi».

Il évoque aussi ses relations avec Otis Redding, Chas Chandler des Animals et son copain Jimi Hendrix: «On pousse la porte et je le vois, pile au moment où il mangeait sa guitare, quand il jouait avec ses dents! Je trouve ça incroyable et demande à Chas d'où il sort. Et il me l’amène boire un coup avec nous après son set. Le courant passe. Je lui propose de se joindre à la tournée qui démarrait la semaine suivante.»

A propos de Jim Morrison, il se souvient des nuits blanches au Rock‘n’roll Circus, peu avant sa mort: «Jim et moi, on se retrouvait sur le trottoir, un verre de whisky dans la main et deux Mandrax dans l'autre.»

Lors d’un enregistrement à Nashville, il croise le groupe Kiss, installé dans le même hôtel: «J’ouvre une porte au hasard, et je tombe sur ces mecs déguisés, entourés d'une horde de nanas à poil! C’était une soirée mémorable, on va dire… Evidemment, le mobilier a fini dans la piscine.»

«La seule substance qui ne s’est jamais démodée est l'alcool»

Au sujet de la drogue, il estime que «Keith Richards, par exemple, est quelqu’un d’intelligent. Il sait très bien ce qu’il fait, quand il faut s'arrêter» et que «ceux qui se droguent aujourd'hui juste pour imiter leurs idoles d'autrefois, ce n’est pas très intéressant».

Pour la star française, «la seule substance qui ne s’est jamais démodée est l'alcool» et considère que les jeunes «ont besoin de quelque chose pour oublier leur peur matérielle de l’avenir. »

Au sujet de la jeune génération justement, souvent issue des télécrochets, il estime: «C'est terrible ces émissions de téléréalité où l’on dit à des gamins qu'ils sont les nouveaux James Brown, Aretha Franklin ou Kurt Cobain»