JEU VIDEOVIDEO. «Alien: Isolation»: Cache-cache mortel avec le xénomorphe

VIDEO. «Alien: Isolation»: Cache-cache mortel avec le xénomorphe

JEU VIDEOEn retournant dans l’univers cauchemardesque du chef-d'oeuvre de Ridley Scott, ce survival fait honneur à la franchise...
Joel Metreau

Joel Metreau

Cet Alien revient de loin. Surtout après le massacre de la franchise par un médiocre Aliens: Colonial Marines. Alien: Isolation (sur PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One et PC) parvient à faire oublier ce navet en retournant aux sources de la franchise. Creative Assembly a en effet eu le bon goût de s'approprier l’univers maintenant rétro-futuriste du film de Ridley Scott.

Un studio réputé pour ses «Total War»

Le défi de créer un survival horror en vue à la première personne s’avérait plutôt redoutable pour le studio britannique, spécialiste des jeux de stratégie historiques. On lui doit la bonne série des Total War sur PC. Mais le studio racheté par Sega en 2005 s’en sort avec les honneurs.



Etre la fille de Ripley

Dans Alien: Isolation, on incarne une jeune femme, Amanda Ripley, la fille d'Ellen Ripley (incarnée par Sigourney Weaver au cinéma), qui part à sa recherche quinze ans après sa disparition. Elle part vers Sévastopol, une immense station spatiale, qui contiendrait l’enregistrement des données de vol du Nostromo, le vaisseau sur lequel travaillait sa mère. Quand elle débarque dans la station, elle se rend compte que l’infestation a commencé.

Amanda Ripley, l'héroïne - Creative assembly

Un hommage au long-métrage de 1979

La direction artistique du jeu rend honneur au long-métrage de 1979. Pour le décor, on retrouve ces couloirs en forme de boyaux, ces écrans d’ordinateur old school... Parmi les personnages, on rencontre des robots humanoïdes devenus incontrôlables, en écho au Bishop de la saga cinématographique. Et bien sûr le fameux Alien, conçu par Giger, sous sa forme de xénormorphe cruel et reptilien.

Le détecteur de mouvements, très pratique - Creative assembly

Pas question de l’affronter de face

Ici pas de rafales d’armes à tout va, mais plutôt une partie de cache-cache avec le xénomorphe. Pas question de l’affronter de face, sous peine de mort immédiate. Sa présence est indiquée par le détecteur de mouvements. Pour lui échapper, le joueur doit marcher silencieusement, se faufiler dans les conduits ou se cacher dans les vestiaires et retenir sa respiration. Alien: Isolation revient aux fondamentaux du survival horror: une lampe torche qui s'épuise faute de piles; peu de munitions à disposition, une tension entretenue par les apparitions fugaces du monstre et des espaces étroits.

Cela dit, on ne nous entendra pas crier dans l'espace, car le sentiment de peur est beaucoup moins insufflé au joueur que dans un Dead Space, jeu qui lorgnait déjà vers le film Alien. On regrettera que les sauvegardes s’effectuent en obligeant le joueur à revenir à des points précis, cassant le rythme du jeu, mais aussi un système de confection d'armes et d'items peu engageant. Mais pas de quoi se priver d'une aventure délicieusement claustrophobe.