ART CONTEMPORAINNuit blanche 2014, en attendant une nouvelle aube

Nuit blanche 2014, en attendant une nouvelle aube

ART CONTEMPORAINL’événement parisien dédié à la création contemporaine sera dirigé, pour les deux éditions à venir, par José-Manuel Gonçalvès…
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

Nommé juste après les élections municipales à la direction artistique de Nuit blanche 2014, qui aura lieu le 4 Octobre, José-Manuel Gonçalvès a dû boucler la nouvelle édition de l’événement en quelques mois. Un peu pour se faire pardonner, la nouvelle maire de Paris Anne Hidalgo a décidé que le directeur du Centquatre, serait à nouveau à la tête de Nuit blanche 2015.

Sans pouvoir en dire plus, José-Manuel Gonçalvès a d’ores et déjà promis que la version 2015 de cet événement, déjà ronronnant de la vie culturelle parisienne, serait explosive et novatrice.

Randonnées de rue

En attendant cette nouvelle aube pour Nuit blanche, 2014 s’annonce malgré tout comme un bon cru. Le parcours, conçu comme un circuit de «Grande Randonnée Artistique» sillonne la rive gauche, avec six points de départs, comme autant de thématiques.

Ceux qui choisiront, par exemple, de débuter leur pérégrination nocturne par la Gare d’Austerlitz pourront suivre un parcours intitulé «Open Musée Street Art Contemporain.» Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris en charge de la Culture, espère «faire de Paris, la capitale mondiale du Street Art. Notamment grâce au 13e arrondissement

Le plein air sans embouteillages

Réputé pour la facilité, apparente, avec laquelle il convoque des artistes issus de pratiques très diverses pour un même événement, José-Manuel Gonçalvès a présenté quelques-unes des œuvres les plus attendues. Notamment celles de Motoi Yamamoto, dans la salle des Tapisseries de l’Hôtel de ville.

Cette performance durant laquelle l’artiste réalisera son œuvre sous les yeux du public, sera l’une des rares à avoir lieu dans un lieu clos. Pour éviter les files d’attentes interminables qui ont parfois agacé les visiteurs des précédentes Nuits blanches, celle-ci se déroulera en grande majorité en extérieur.

Des œuvres de Nuit pérennisées

Plusieurs œuvres de l’édition 2014 seront visibles au-delà de la seule Nuit blanche du 4 Octobre. Certaines resteront jusqu’à la Fiac, grand raout international des collectionneurs d’art contemporain, d’autres de manière «pérenne», c’est-à-dire au moins un an.

Cette pratique, José-Manuel Gonçalvès compte la généraliser pour l’édition 2015. «On a plus d’un an pour travailler avec les habitants des quartiers concernés, voilà pourquoi on peut s’autorise ça.»

Le jour et la Nuit

Autre nouveauté de cette édition 2014: le brunch café-croissant. Le dimanche 5 Octobre, de 10h à 15h, les visiteurs non noctambules pourront découvrir les œuvres de jour. Bien sûr, certaines installations, voire la plupart, perdront de leur saveur au grand jour.

Mais cette initiative, tournée vers les familles, élargit encore un peu plus le champ d’une manifestation grand public qui n’a jamais cédé une once de son exigence artistique. Anne Hidalgo a réaffirmé l’ambition de Nuit blanche «événement essentiel pour la création et pour l’attractivité de la ville. La maire de Paris a par ailleurs «assumé totalement» le budget, en hausse, d’1,2 million d’euros de production de l’édition 2014.