Il y a trois ans, le 23 juillet 2011, disparaissait Amy Winehouse à Londres. Il fallut attendre un an et demi pour avoir la confirmation officielle de la cause du décès de la chanteuse par overdose d’alcool.

Il aura fallu moins de temps pour confirmer que Peaches Geldof, retrouvée morte le 7 avril 2013, a succombé à une overdose d’héroïne. Mais plus de trois mois tout de même. La cause du décès de Cory Monteith, overdose de cocaïne et de champagne, a également été établie près de trois mois après que son corps sans vie a été retrouvé dans un hôtel de Vancouver.

Prouver que l’overdose a bien été mortelle

Alors qu’il a été retrouvé mort avec une seringue dans le bras, la cause officielle de la mort de Philip Seymour Hoffman a été établi seulement un mois après son décès: overdose de médicaments et d’un cocktail de drogues telles que l’héroïne, la cocaïne et les amphétamines.

«L’analyse toxicologique est très rapide. On sait immédiatement si la victime avait consommé de l’alcool ou de la drogue dans les heures précédant le décès, explique Julie Perrier, spécialiste en études toxicologiques. L’analyse pour connaître exactement quels types de drogue et la quantité est un peu plus longue mais n’excède pas deux ou trois jours, surtout dans le cas d’une enquête prioritaire.»

Des enquêtes complexes

«Un médecin légiste ne travaille pas à partir de suppositions, explique Rita Aimée, docteure en médecine légiste à l’université de Zürich. Dans le cas d’une overdose, il y a un arrêt cardiaque causé par les substances toxiques. Mais il faut, pour confirmer une overdose, écarter toutes les autres causes de mort possible.»

Et le travail des experts peut alors s’avérer plus complexe. «Les personnes décédés des suites d’une overdose sont souvent contusionnées suite à une chute. Il faut alors écarter l’hypothèse d’une bagarre par exemple, raconte le Dr Aimée. Les corps de victimes d’overdoses mortelles sont souvent découverts plusieurs heures ou jours après le décès. L’autopsie n’en est alors que plus complexe.»

Enfin, la décence exige des experts que leur diagnostic soit sans faille. «Il convient, que la victime soit célèbre ou non, d’être très prudent avant de confirmer une mort par overdose, commente le Dr Perrier. Pour les proches ou les fans, l’annonce peut être mal vécue.»