JUSTICEAstérix: le procès d'Albert Uderzo contre sa fille renvoyé au 6 janvier

Astérix: le procès d'Albert Uderzo contre sa fille renvoyé au 6 janvier

JUSTICELe père du célèbre Gaulois et son épouse Ada avaient annoncé fin 2013 qu'ils portaient plainte pour «violences psychologiques»...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le procès intenté par le dessinateur d'Astérix, Albert Uderzo, à sa fille et son gendre pour «violences psychologiques» a été renvoyé au 6 janvier, le tribunal correctionnel de Nanterre estimant ne pas avoir en main toutes les pièces du dossier pour se prononcer.

Sylvie Uderzo, la fille unique du co-créateur d'Astérix, a déposé en 2011 une plainte contre X, soupçonnant l'entourage de son père, âgé de 87 ans, d'abus de faiblesse. Une ordonnance de non-lieu a été rendue dans cette affaire, les juges d'instruction mettant en avant «la grande vivacité intellectuelle» et «la mémoire intacte» du dessinateur. Mais Sylvie Uderzo a fait appel de l'ordonnance, appel qui doit être examiné vendredi. Le tribunal de Nanterre «attend donc la décision de la cour d'appel de Versailles», a relevé Sabine Boyer, présidente de la 18e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine).

La bataille judiciaire entre le père et la fille dure depuis 2007

Le père du célèbre Gaulois et son épouse Ada, absents à l'audience, avaient annoncé fin 2013 qu'ils portaient plainte pour «violences psychologiques». Ils reprochent à leur fille et à son mari, Bernard de Choisy, d'intenter une multitude de «procédures judiciaires qui ne reposent sur aucun fondement». Albert et Ada «sont brisés» par ces actes qui «ne les protègent pas, mais qui les détruisent», a relevé à l'issue de l'audience Me Jean-Alain Michel, l'un des conseils du dessinateur.

La bataille judiciaire entre le père et la fille dure depuis 2007 lorsque Sylvie et son époux sont remerciés par les éditions Albert René, en charge des albums d'Astérix conçus après le décès de René Goscinny en 1977. En 2008, Albert René a été cédée à Hachette Livre.

«J'estime être tout à fait légitime»

Je ne revendique pas la propriété d'Astérix mais «souhaite être avec mes enfants sa gardienne morale», a déclaré à l'AFP Sylvie Uderzo. «Je suis tombée dans la marmite depuis mon enfance, j'ai travaillé pendant 20 ans avec mon père. J'estime être tout à fait légitime pour conserver un droit de regard» sur le personnage, a-t-elle ajouté, assurant que si cela lui était reconnu, elle arrêterait toutes les procédures.

Le petit Gaulois est assis sur un tas d'or. Astérix est la BD française la plus vendue (plus de 352 millions d'albums) et la plus traduite (111 langues et dialectes) au monde. Le dernier album, le premier sans Uderzo, est sorti le 24 octobre dans 15 pays et 23 langues. En deux mois, il s'est hissé en tête des meilleures ventes de livres en 2013.

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