Le secteur du livre représente toujours plus de la moitié de la valeur des biens culturels
CULTURE•Selon une étude GfK, le chiffre d’affaires du secteur du livre était de 3,9 milliards d’euros en France en 2013…J.M. avec AFP
Malgré une érosion de ses résultats en 2013, le livre reste à l'avant-garde des marchés des biens culturels en France mais doit s'adapter aux nouvelles pratiques de consommation, selon une étude de l'institut GfK publiée avant le 34e Salon du livre de Paris. Avec un chiffre d'affaires de 3,9 milliards d'euros (-2,7% par rapport à 2012) pour 356 millions d'exemplaires vendus (-2,8%) l'an dernier, le secteur représente toujours plus de la moitié de la valeur des biens culturels, précise GfK.
1,1 % du marché pour le livre numérique
L'année 2013 a été marquée par la concentration des ventes autour des best-sellers, les dépôts de bilan de Virgin et Chapitre et le doublement de taille en un an du livre numérique, avec plus de 5 millions de téléchargements payants et un chiffre d'affaires de 44 millions d'euros. Avec 1,1% du chiffre d'affaires total du marché, il reste néanmoins marginal, mais la croissance du livre dématérialisé devrait atteindre en France 115 millions d'euros en 2015 et 180 millions en 2017, prévoit GfK.
«Cinquante Nuances», Dan Brown, Guillaume Musso, les best-sellers
La valeur générée par les dix meilleures ventes a progressé de 31% par rapport à 2012 et de 7,5% pour le Top 100, le chiffre d'affaires des titres vendus entre 5.000 et 50.000 exemplaires reculant lui de 5,5%. Cinquante nuances et Astérix chez les Pictes sont en tête des ventes, la trilogie de E.L. James se distinguant par les trois tomes classés dans le Top 10 et 1,9 million de volumes écoulés. Guillaume Musso affiche deux romans dans ce palmarès, l'un broché l'autre en poche, et Dan Brown, avec Inferno, a attiré plus de 500.000 lecteurs.
Progression de la bédé et du manga
Côté circuits de distribution, les librairies et les grandes surfaces culturelles sont en repli respectivement de 6,5% et 5,1% en valeur. La grande distribution a stabilisé son chiffre d'affaires en misant sur les best-sellers. Au sein des segments, le parascolaire (+1,3%) et les BD-mangas (+1,4%) progressent en valeur. Pour les autres, le recul s'échelonne entre -9,7% (beaux arts) et -0,7% (littérature générale).
Si la lecture reste une activité importante, elle tend à s'effriter et les lecteurs français sont pour moitié des petits acheteurs (part dans les ventes passée de 44% en 2011 à 47% en 2013). Le défi est de réussir à les séduire, tout en conservant une base solide de gros lecteurs.