James Brown, entre succès et excès
Le roi de la musique soul, le chanteur noir américain James Brown, mort à l'âge de 73 ans à Atlanta, a accumulé au cours d'une carrière longue et mouvementée disques au succès planétaire, cures de désintoxication et séjours en prison.
James Brown n'a jamais voulu révéler sa véritable date de naissance que l'on situe entre 1928 et 1933 en Caroline du Sud ou en Géorgie selon les sources.
Peu après sa venue au monde, sa famille, pauvre, déménage à Augusta (Georgie) et le jeune James survit en ramassant du coton chez les riches propriétaires ou en cirant des chaussures dans le centre-ville. Suivront un séjour en prison, puis un autre en maison de redressement.
C'est en prison qu'il rencontre Bobby Byrd et entre dans son groupe de gospel avant de rejoindre en 1952 les Starlighters qui changent alors de nom pour devenir James Brown and the Famous Flames.
Le groupe fait deux albums, "Please, Please, Please" en 1956, et "Try Me" en 1958, tout en délaissant quelque peu le gospel pour un rhythm and blues bien plus nerveux. En 1962, James Brown fait enregistrer un album live à l'Apollo de New York. C'est un succès colossal.
En 1964, le chanteur officie en solo et connaît ses premiers grands succès en tant que tel : l'album "Out Of Sight" contient les tubes "Papa's Got A Brand New Bag" et "I Got You (I Feel Good)" devenus depuis des grands classiques. En 1970, c'est l'apothéose avec "Sex Machine", peut-être le point d'orgue de la carrière de celui que l'on surnomme "The Godfather Of Soul" ("Le Parrain de la Soul".
Dans les années 70, la vague disco arrive et submerge presque James Brown et son funk endiablé. Il continue de tourner avec un nouveau groupe, les Pacesetters. Il renoue avec le succès grâce à "It's Too Funky Here" en 1978.
Les Blues Brothers lui rendent hommage à l'aube des années 80 en lui confiant un rôle de prêtre dans ce film devenu lui aussi culte. Et c'est vraiment le cinéma qui le relance puisque le film "Rocky IV", en 1986, lui permet de triompher avec "Living In America".
Depuis cette période, James Brown a enchaîné séjours en prison, cures de désintoxication et disques de qualités diverses.
En 2001, paraît un album hommage "Doing The James Brown" où l'on retrouve Aretha Franklin et Otis Redding.
Après une vie faite d'excès en tous genres, James Brown apprend qu'il est atteint d'un cancer de la prostate à la fin de l'année 2004. "J'ai surmonté beaucoup de choses dans ma vie. Je surmonterai cela également", avait déclaré le "Parrain de la Soul" début décembre en apprenant qu'il devait subir une intervention chirurgicale.