«Je serais capable de casser une putain de table sur le dos d'un couple de pédales et de la casser en deux.» Des paroles homophobes? Que nenni, assure Eminem dans une interview au magazine Rolling Stone. Le chanteur, accusé par l’association LGBT britannique Stonewall ou encore le chanteur Boy George de multiplier les insultes à l’encontre des homosexuels dans son nouvel album, The Marshall Mathers LP 2, sorti ce mardi, se défend en effet catégoriquement d’être homophobe.

C'est «comme appeler quelqu'un “salope”»

«Je ne sais pas comment expliquer ce que j'ai déjà expliqué un million de fois», dit Eminem, pour qui «ce genre de mots [tapette, pédale...] ne doit pas sonner comme une insulte envers les homosexuels». C'est «comme appeler quelqu'un “salope” ou ”punk” ou ”trou du cul”», ajoute-t-il, avant de se faire philosophe: «On en revient à cette bataille, dans mon esprit, entre mon désir d'être libre de dire ce que je veux et mes questions sur ce qui peut ou pas blesser des gens.» «Le vrai moi, qui est assis en ce moment en train de vous parler, n'a aucun problème avec les homosexuels, les hétéros, les transgenres, aucun problème du tout», lance-t-il encore.

Déjà critiqué à la sortie des morceaux «Criminal» et «Kill You», en 2000, Eminem avait dû soigner sa communication pour éteindre la polémique, chantant notamment en duo avec Elton John, ouvertement gay. En 2010, il avait également pris position en faveur du mariage homosexuel. Des gestes qui avaient apaisé ses relations avec la communauté homo, avant la récente rechute.