Sophia Aram fait l'école du rire sur scène
La lauréate du prix «Attention Talent Humour Fnac» présente son premier one-woman-show à Paris©2006 20 minutes
Samedi dernier au Sentier des Halles, à Paris. Il est midi et une sonnerie d'école retentit : le travail de Sophia Aram commence. Dans un décor de salle de classe, la comédienne répète l'intro de son one-woman-show, Du plomb dans la tête. Une création qui lui a permis de décrocher le prix « Attention Talent Humour Fnac » en avril dernier, lors de l'opération « 20 Minutes pour convaincre » au festival Juste pour Rire, à Nantes. « Je me suis lancée dans ce métier il y a seulement un an sans connaître le milieu. Et aujourd'hui je cherche un producteur », confie Sophia.
Originaire de Trappes (Yvelines), cette fan de Valérie Lemercier a attrapé le virus de la comédie en participant à des matchs d'improvisation. « J'étais dans la même équipe que Jamel Debbouze. Ensuite, je me suis orientée vers le théâtre classique, mais devenir “saltimbanque”, ça fait peur quand on est fille d'immigrants marocains. D'ailleurs, quand Jamel s'est lancé, je lui ai dit : “Mais t'es fou !” »
Après des études en langues orientales, Sophia participe à l'écriture des tout premiers sketchs de « Caméra café » sur M6, puis devient chroniqueuse dans l'émission d'Arthur, « Les enfants de la télé ». Actuellement auteur de concepts d'émissions télé, la jeune maman trentenaire a coécrit son premier « one » avec son mari. Elle y enfile les costumes d'une institutrice « un peu frappée » envoyée au purgatoire, d'un élève indiscipliné qui fait du parapente « avec la culotte à la maîtresse » ou encore d'une psychiatre québécoise « très péteuse, spécialisée en suicidologie ». « La force de Sophia, c'est l'inventivité de son écriture et son sens du personnage. Elle capte beaucoup de détails », souligne Gil Galliot, son metteur en scène. En attendant de s'installer durablement dans une salle, l'humoriste comptera sur le Graal des jeunes artistes : « Un bon bouche à oreille. »
Ingrid Pohu