Keith Jarrett, tout seul au monde
Le pianiste et son piano. La formule du récital solo est d'une simplicité bouleversante. Surtout quand Keith Jarrett est au clavier. Sa façon d'évoluer entre les genres, du free-jazz savant aux mélodies romantiques, en fait, depuis quelques années l'...©2006 20 minutes
Le pianiste et son piano. La formule du récital solo est d'une simplicité bouleversante. Surtout quand Keith Jarrett est au clavier. Sa façon d'évoluer entre les genres, du free-jazz savant aux mélodies romantiques, en fait, depuis quelques années l'un des meilleurs pianistes.
Pourquoi faut-il que le public vienne s'en mêler ? Mardi dernier à la salle Pleyel (Paris 8e), Keith Jarrett a d'abord été éblouissant. Puis, comme à son habitude, détestable. Interrompant une phrase musicale, il s'est exclamé après un silence gêné : « Vous avez remarqué que je ne tousse jamais ? » C'était donc ça. Le public parisien a une fâcheuse tendance à s'enrhumer à l'automne... Après cet interlude malheureux, Keith Jarrett a joué une musique froide, virtuose et mécanique, faite pour les doigts, pas pour les oreilles.
Benjamin Chapon