Aurélie Filippetti réagit à la suppression de «Taratata» et «Des mots de minuit»…
CULTURE•La ministre de la Culture veillera à ce que « la place de la culture et de la musique soit préservée dans le service public»...J.M. (avec AFP)
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti «veillera à ce que la place de la culture et de la musique soit préservée (dans) le service public», indique-t-elle ce mercredi dans un entretien, alors que France Télévisions a annoncé la suppression de «Taratata» et «Des mots de minuit».
«Même si la chaîne a la prérogative de supprimer des émissions, et je n'ai pas à m'exprimer là-dessus, il ne faut pas que les économies portent sur la place de la culture (dans) le service public, elle doit être préservée, valorisée», a souligné Aurélie Filippetti dans un entretien au quotidien Libération.
Près de 120.000 signatures pour le maintien de «Taratata»
Contrainte à une cure d'austérité, France Télévisions vient d'annoncer coup sur coup la suppression de l'émission musicale «Taratata» et du programme culturel «Des mots de minuit» sur France 2, après avoir fait tomber le couperet sur «Chabada» (France 3). Une pétition lancée par des fans de «Taratata» sur Internet pour protester contre l'arrêt de l'émission approche mercredi matin les 120.000 signatures. Le groupe a aussi décidé de supprimer «CD'Aujoud'hui», programme court musical multidiffusé chaque jour depuis 2001 sur France 2 et France 4, a indiqué lundi son producteur Jacques Clément.
France Télévisions a cependant promis «une offre musicale renouvelée et amplifiée» à la rentrée. Son directeur général délégué en charge des programmes et des antennes Bruno Patino a indiqué lundi que «France 2 lancerait un nouveau magazine musical en deuxième partie de soirée à la rentrée, trois fois par mois».
«Moderniser le système» des relations entre producteurs et chaînes de télévision
Interrogée par ailleurs sur les «assises de l'audiovisuel», qui se tiennent ce mercredi pour évoquer l'avenir du secteur, la ministre a souligné notamment qu'il fallait «moderniser le système» des relations entre producteurs et chaînes de télévision, que ces dernières veulent réformer. Elle précise qu'elle confiera à Laurent Vallet, directeur de l'Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), «un travail de concertation et de synthèse pour parvenir fin novembre à des propositions et à un accord interprofessionnel» sur ce sujet.
La «réponse graduée» ne «sera pas éternelle»
Concernant enfin les sanctions graduées prévues en cas de téléchargement illégal, qui seront maintenues sauf pour la coupure d'accès à Internet prochainement supprimée, Aurélie Filippetti estime que cette «réponse graduée» ne «sera pas éternelle» et devrait disparaître «à un terme pas très lointain, peut-être quelques années».