La mort du chanteur Georges Moustaki, le 23 mai 2013, a suscité de nombreuses réactions, tant parmi la classe politique, à gauche, que chez les artistes.

François Hollande a rendu hommage au chanteur en saluant «un immense artiste, qui a mis son talent au service des plus grands interprètes». «Ses chansons auront marqué plusieurs générations de Français. C'était un homme à la voix douce mais aux idées fortes», a écrit le chef de l'Etat dans un communiqué. Soulignant l'engagement du chanteur qui «avait participé à de nombreuses mobilisations, en faveur des droits de l'Homme», le président a fait valoir qu'il «n'a(vait) cessé d'aller à la rencontre de son public, dont la fidélité au-delà du temps, exprimait la reconnaissance à l'égard d'un homme qui leur avait donné de précieux moments d'émotion».

Sur le réseau social Twitter, la ministre de la Culture Aurélie Filipetti a salué «l’artiste engagé», avant de saluer plus tard ce jeudi par un communiqué «un chanteur qui n’hésitait pas à mettre son immense talent au service des causes et des idées qui lui étaient chères, animé toujours par un grand amour de l’autre, par un sens profond de l’humanité dont il partageait les joies mais aussi les blessures».

« Georges Moustaki nous a quitté :une immense tristesse. Un artiste engagé qui portait des valeurs humanistes ,un grand poète #patrimoine — Filippetti Aurélie (@aurelifil) 23 mai 2013 »

Tandis que la ministre de la justice, Christiane Taubira, cite le poète Paul Eluard…

« Insatiable #Métèque, vous voilà désormais "impalpable grain de sable dans le vent" (Eluard). Salut, Milord. — Christiane Taubira(@ChTaubira) 23 mai 2013 »

Le numéro un du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a fait référence à «Sans la nommer», une chanson engagée du chanteur.

« J'ai la gueule de travers. Georges #Moustaki est parti mais la révolution permanente continue. — Jean-Luc Mélenchon ! (@JLMelenchon) 23 mai 2013 »

Bertrand Delanoë, le maire de Paris, a salué dans un communiqué la mémoire d'«un citoyen du monde épris de liberté, rebelle indéfectible jusqu’à ses derniers jours». Georges Moustaki a habité la capitale pendant quarante ans, notamment sur l’Ile Saint-Louis. Le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, Philippe Poutou, ancien candidat NPA à la présidentielle de 2012, Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste, Robert Hue, président du Mouvement unitaire progressiste (MUP) et Christophe Madrolle, secrétaire-général adjoint du MoDem, ont également rendu hommage au chanteur.

Line Renaud salue le «troubadour», Juliette Gréco, «un homme exquis»

Du côté des artistes, la chanteuse Line Renaud a déclaré à l’AFP: «C'était un troubadour, un grand auteur, un grand poète. On s’aimait beaucoup même si on n'était pas intimes. Il m'appelait sa «petite Line». Mon grand regret est de n'avoir jamais interprété ses chansons». Tandis que pour la chanteuse Juliette Gréco, Moustaki était «un homme exquis», un «poète», et pour Mireille Mathieu, «l'un des plus grands ambassadeurs de la chanson française.» Sur BFM TV, le chanteur Yves Duteil a évoqué «le voyageur de la Méditerranée qui a apporté des couleurs de partout».

Dans un communiqué, la Sacem rend hommage à «Georges Moustaki, dont le nom restera à jamais lié à quelques-unes des plus belles pages de notre répertoire et de notre patrimoine, national et international tant ce voyageur pacifique se fit ambassadeur de la francophonie aux quatre vents».

Petite fausse note avec Pascal Nègre. Mercredi, à la mort d’Henri Dutilleux, le patron d’Universal Music France rappelait que ses œuvres étaient disponibles chez Universal. Il a récidivé avec Georges Moustaki. Ce qui a déclenché la fureur de nombreux internautes.