Brigitte en escale au Liban pour une date unique

Brigitte en escale au Liban pour une date unique

Tournée Le groupe Brigitte a conclu sa tournée par une date exotique.


Dans la salle tout le monde parle français. Sur scène, le groupe Brigitte fait le show en robes à paillettes. Le duo est à Beyrouth, à l'invitation de l'Institut français. Une quasi-première pour le groupe qui, à part quelques dates en Allemagne et aux Pays-Bas, s'exporte peu. Comme 90 % des groupes français selon le Bureau Export. Il y a encore quelques années, ces tournées des centres culturels français à l'étranger pouvaient durer plusieurs semaines et constituaient une vraie manne pour les artistes. A Beyrouth, Brigitte est resté deux jours. «Avant la guerre en Syrie, on faisait faire aux artistes une mini-tournée Beyrouth - Damas - Amman, ça faisait des économies sur les billets d'avion», explique Carole Pratt, attachée culturelle.



«On a une niche étroite»



Invité dans le cadre de Cabaret du monde, Brigitte était en quelque sorte tête d'affiche de ce festival organisé par l'Institut français. Habitué à programmer dix concerts par an, le Cabaret du Monde a vu son budget fondre depuis cinq ans et n'a accueilli que celui de Brigitte en 2012. «On ne peut pas se planter, rigole Carole Pratt. Franchement, c'était un peu un pari parce qu'elles n'ont pas une grosse notoriété. Mais au moins, on savait qu'elles assurent sur scène.»

Pour faire sa programmation, l'Institut français obéit avant tout à l'impératif de la langue. «On ne peut pas faire l'impasse sur la francophonie, c'est notre mission, explique Carole Pratt. Ensuite, on cherche des talents émergents, mais déjà un peu implantés sur la scène artistique française. On a une niche étroite. On n'a pas les moyens de faire venir de grandes stars.»



Paris - Beyrouth - Paris



Pour le groupe, l'invitation fut un agréable moment. Sans plus. «On aimerait pouvoir dire qu'il y a une différence fondamentale entre jouer à Bourgoin-Jallieu et Beyrouth. Mais, franchement, il n'y en a pas», explique Sylvie, ravie mais épuisée par une tournée de près de deux ans. «On est arrivées à Beyrouth avec des images en tête, mais on a vu la ville à travers notre hôtel et une soirée dans un bar branché. C'était sympa de découvrir que des gens aiment notre musique ici. Mais ça donne surtout envie de revenir.»