Pleyel prête à jouer une nouvelle partition
La réouverture de la Salle Pleyel marque un renouveau dans le paysage musical parisien. Sa fermeture, en 2002, avait en effet privé Paris de son unique salle susceptible d'accueillir un orchestre symphonique. Au point que depuis, les grandes formatio...©2006 20 minutes
La réouverture de la Salle Pleyel marque un renouveau dans le paysage musical parisien. Sa fermeture, en 2002, avait en effet privé Paris de son unique salle susceptible d'accueillir un orchestre symphonique. Au point que depuis, les grandes formations étrangères évitaient soigneusement la capitale. Quant à l'Orchestre de Paris, résidant de Pleyel depuis 1981, son directeur Georges François Hirch explique qu'ils ont dû « se serrer les coudes pendant cinq ans pour supporter les conditions très difficiles d'un théâtre Mogador – qui a accueilli la formation – mal adapté ».
C'est donc un retour aux sources pour cet orchestre, mais aussi pour toutes les formations symphoniques de grande envergure qui doivent pouvoir répéter sur place et disposer de studios d'enregistrement.
In fine, plus que la valorisation du hall Art déco ou la capacité de la salle ramenée à 1 917 places (au lieu de 2 400 précédemment) avec une scène presque centrale, comme à Berlin, la nouveauté repose sur son mode de gestion, confié à une filiale de la Cité de la musique. C'est là le vrai pari moderne de la Salle Pleyel : donner aux cent cinquante concerts annuels, dont quelques pointures du jazz (Keith Jarrett, Dizzie Gillespie) et de variété (Bashung, Birkin), une réelle cohérence et attirer ainsi un public lui aussi rajeuni.
Philippe Verrièle