Michael Douglas : « En fait, je n'aime pas trop les fictions »
20 Minutes a interviewé l'acteur américain, à l'occasion de la sortie de "La Sentinelle"©2006 20 minutes
Interview de Michael Douglas, acteur.
Pourquoi avoir passé cinq ans loin des plateaux de cinéma ?
A 62 ans, on réévalue ses priorités. Je voulais consacrer du temps à ma famille. Mon épouse, Catherine Zeta-Jones, enchaînait les tournages et nous ne souhaitions pas nous éloigner de nos enfants en même temps. J'ai été trop absent pour Cameron, mon fils d'un premier mariage.
Qu'est-ce qui vous a poussé à revenir?
Ça finissait par me manquer... On a beau se dire qu'on peut vivre sans tourner, c'est difficile de s'en passer.
Etes-vous un fan de « 24 heures » dans laquelle joue Kiefer Sutherland, votre partenaire ?
En fait, je n'aime pas trop les fictions : je connais trop les ficelles des scénaristes. Je préfère les documentaires et surtout le sport parce qu'il y a un vrai suspense. On ne sait pas qui va gagner !
Votre célébrité est-elle dure à porter ?
Je ne vais pas me plaindre, mais les choses sont plus difficiles pour moi qu'elles ne l'ont été pour mon père, Kirk, qui a pourtant tourné 90 films en soixante ans. A son époque, les ragots étaient sous contrôle. Les gens restaient polis, on ne vous asticotait que sur le tapis rouge au moment des premières. Aujourd'hui, certains sont prêts à tout, y compris à fouiller vos poubelles ou pirater le moniteur audio que vous utilisez pour surveiller votre bébé...
Comment expliquez-vous cela ?
Je pense que le mélange des paillettes et de la téléréalité a créé un cocktail détonant. On veut en savoir plus sur l'intimité des stars tout en portant au pinacle, du jour au lendemain, de parfaits inconnus en leur offrant une reconnaissance éphémère.
Allez-vous continuez à tourner ?
Oui, mon prochain film sera une comédie. Mais je compte aussi accentuer mon action aux Nations unies en mettant au point une conférence contre l'armement. Quand j'ai demandé Catherine en mariage le 31 décembre 1999, je n'imaginais pas que le nouveau millénaire serait un tel désastre de violence.
Recueilli par Caroline Vié