Le cinéma La Pagode ferme ses portes

Le cinéma La Pagode ferme ses portes

Diaporama
Le Cinema la Pagode, rue de Babylone, Paris VII. FRANCE -2005.
Le Cinema la Pagode, rue de Babylone, Paris VII. FRANCE -2005. - SIPA
Charlotte Gonthier

Charlotte Gonthier

«Nous sommes au regret de vous annoncer notre départ de La Pagode. Nous nous sommes battus juridiquement pendant trois ans contre la propriétaire qui souhaitait récupérer le cinéma.» C'est ainsi que les exploitants de la salle mythique La Pagode commencent leur communiqué sur le site Internet de la salle de cinéma. Le 10 novembre, après 80 ans de séances, la salle d'art et d'essai parisienne fermera ses portes.

Photo: Le 57 bis, rue de Babylone dans le 7e arrondissement parisien en 2005.

Réalisation: Charlotte Gonthier

 - SIPA

«Nous sommes au regret de vous annoncer notre départ de La Pagode. Nous nous sommes battus juridiquement pendant trois ans contre la propriétaire qui souhaitait récupérer le cinéma.» C'est ainsi que les exploitants de la salle mythique La Pagode commencent leur communiqué sur le site Internet de la salle de cinéma. Le 10 novembre, après 80 ans de séances, la salle d'art et d'essai parisienne fermera ses portes.

Photo: Le 57 bis, rue de Babylone dans le 7e arrondissement parisien en 2005.

Réalisation: Charlotte Gonthier

 - Lars (Lon) Olsson/wikimedia

Un peu d'histoire. Avant d'être une salle de cinéma ouverte au public, ce lieu atypique appartenait à la femme de François-Emile Morin, directeur du Bon Marché, qui lui en avait fait cadeau pour que cette dernière puisse y organiser des dîners et des réceptions mondaines. 

Photo: La Pagode en 1977.

 - Lars (Lon) Olsson/wikimedia

C'est l'architecte Alexandre Marcel qui fit les plans de cette demeure pour le moins inattendue en plein Paris. Salle et jardin japonais ont accueilli des somptueuses réceptions jusqu'en 1927.

Photo: La Pagode en 1977.

 - Lars (Lon) Olsson/wikimedia

Il faudra attendre 1931 pour que le public ait accès au premier cinéma du 7e arrondissement parisien. C'est ici que la première du film Testament d'Orphée de Jean Cocteau a lieu en 1959.

Photo: La Pagode en 1977

 - AFP

Le poète-scénariste Jacques Prévert et son frère Pierre, réalisateur, au cinéma La Pagode, transformée en chapellerie pour la sortie du film L'affaire est dans le sac

 - SIPA

En 1972, Louis Malle, qui exploite alors la salle, crée une salle de plus en sous-sol et installe un salon de thé pour profiter du jardin japonais.

 -  JEAN-PIERRE MULLER/AFP

Lors de cette rénovation, effectuée par les architectes Luce Eekman et François Debulois, la façade est aussi rénovée. Une plaque de cuivre où sont inscrits les noms des deux architectes est visible près de la caisse du cinéma.

 -  JEAN-PIERRE MULLER/AFP

Le magnifique jardin japonais est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 21 février 1983. La façade, les toitures et la grande salle le sont, elles, depuis le 21 août 1990.

 - LOIC VENANCE/AFP

Le lieu compte deux salles de cinéma. Une, la salle japonaise, compte 212 places et la seconde, en sous-sol, 175 places.

Photo: Le jardin en 2011.

 - Paul Trafford/WIKIMEDIA

Si vous n'avez jamais vu de séance à La Pagode, il vous reste la soirée du 9 novembre 2015. Après, ce sera fini. Il se peut que vous en ayez tout de même vu l'intérieur dans La Boum 2 de Claude Pinoteau.

Photo: La Pagode en 2008.

 -  LOIC VENANCE/AFP

Cela faisait trois ans que la compagnie Rembrandt Investissement et David Henochsberg, qui exploitent la salle depuis 15 ans, étaient en conflit avec le propriétaire. Pour l'instant, aucune information n'a filtré sur l'avenir du lieu.