«Félins»: La vie privée de très gros chats
CINEMA•Disney nature s'invite en Afrique...Caroline Vié
Keith Scholey et Alastair Fothergill aiment les animaux. Ce qui tombe bien puisqu'il leur a fallu planter leurs caméras pendant près de deux ans et demi au Kenya pour capturer les somptueuses images de Félins.
Les aventures de lions et guépards dans la réserve du Masaï Mara se doublent d'une ode à la maternité destinée à attirer les jeunes spectateurs et leurs parents. «Ce type de films demande une patience d'ange et de gros moyens, explique Alastair Fothergill (Un jour sur Terre). Disneynature et son fondateur Jean-François Camilleri nous ont donné un contrôle total, mais il est certain que nous avons dû mettre la pédale douce sur les images violentes. Nous nous sommes contentés de suggérer pour que le film reste visible par un public familial.» L'anthropomorphisme, spécialité Disney, n'a pas posé de souci aux cinéastes. «C'est un peu un exercice imposé si on veut que le public s'identifie aux animaux», précise Scholey.
Tout doux les gros matous
«L'important est de ne pas les trahir et d'apprendre aux enfants à les respecter. Je crois à notre mission pédagogique.» Il est évidemment plus facile de faire naître l'empathie pour de gros matous que pour des animaux moins photogéniques. «Je rêve de faire un documentaire sur les pieuvres, avoue Fothergill, mais elles sont plus difficiles à vendre en peluche. Je ne parviendrai sans doute pas à financer mon projet.» En attendant, il planche sur Chimpanzés, nouveau docu du label. «Disneynature fonctionne parce que les parents savent qu'ils auront de la qualité, que leurs enfants seront à la fois distraits et éduqués.» Les films de jolies bébêtes ont de l'avenir…
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